Avion : voyagez tranquille ! Le mal de l'air : des symptômes variés

Propulsé au-dessus des nuages à des centaines de km/h, notre corps est soumis à une pression et à des conditions relativement différentes de celles éprouvées sur terre. Pas très étonnant, donc, qu'on note quelques désagréments pour la santé, mineurs la plupart du temps.

La pression barométrique dans un avion de grande ligne est inférieure à celle enregistrée au sol. Elle équivaut à la pression que l'on retrouve à environ 1500 mètres d'altitude, soit en moyenne montagne. "Il serait très compliqué d'offrir des conditions similaires à celles de l'altitude zéro, explique le Docteur Gilles Perrin, médecin spécialiste de l'aéronautique. Plus on pressurise, plus cela coûte cher et plus cela consomme de kérosène. Donc plus cela pollue." En conséquence, l'oxygène est plus rare qu'au sol. De même, le taux d'humidité est inférieur à 20%, ce qui fait de la cabine d'avion un milieu plutôt sec. Enfin, il s'agit bien entendu d'un milieu clos, avec peu de possibilités de mouvement.

Ces conditions spéciales peuvent entraîner des troubles particuliers : 

 Le mal de l'air se manifeste par des nausées (parfois avec vomissements), des maux de tête et des vertiges. 

 La sécheresse de l'air peut entraîner une déshydratation et une sensation de peau très sèche. Les porteurs de lentilles de contact peuvent éprouver des sensations désagréables au niveau des yeux. 

 Certaines personnes se disent ballonnées quand elles prennent l'avion. C'est tout à fait logique : avec la baisse de pression barométrique, on constate une expansion des gazÂ... et donc, un ballonnement

 Les variations de pression lors de l'atterrissage et du décollage peuvent provoquer des troubles auditifs qui sont susceptibles de se transformer en otite barométrique : en se rétractant, le tympan peut se déchirer. Pour éviter cela, il faut mâcher un chewing gum ou déglutir régulièrement pendant l'aterrissage, cela permet de gonfler d'air la caisse du tympan. 

 Rester assis trop longtemps dans une même position, sans grande possibilité de bouger, peut provoquer la formation de caillots de sang dans les jambes qui, dans de rares cas, sont responsables d'une embolie pulmonaire. C'est ce qu'on appelle le syndrome de la classe éco. Ce type d'accident est plus fréquemment observé pendant ou quelques jours après un voyage long courrier. 

 Le décalage horaire, indirectement dû à l'avion (ou plutôt au fait qu'il nous propulse d'un continent à l'autre en quelques heures), peut être ressenti de façon fort désagréable : fatigue, maux de tête, insomnies, etc.

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