Joël Paquereau : "Pour bien dormir, il faut un rythme régulier" "Si le sommeil ne vient pas, il faut mieux se relever"
Le mieux si le sommeil ne vient pas est de se lever et de pratiquer une activité banale qui ne stimule pas l'éveil
C'est un problème très fréquent. Une bonne solution est de ne pas anticiper ce "mauvais sommeil" en craignant que le lendemain soit gâché. En effet cette crainte est un facteur d'éveil et empêche de s'endormir le soir et donc réduit le sommeil. En fait il n'y a pas de lien strict entre qualité d'une mauvaise nuit et qualité de la journée qui suit. Donc une ou deux mauvaises nuits c'est possible mais la troisième sera en général bonne. Il n'y a donc pas de "crainte à avoir". Si les "mauvaises nuits" deviennent trop fréquentes et retentissent de manière durable dans la journée, alors il est préférable de consulter.
Quelles solutions pour éviter de longs réveils nocturnes? L'endormissement est normal (22 h 30), mais vers minuit, je me réveille avec impossibilité de me rendormir jusqu'à 5 h du matin. Je prends Euphytose, magnésium et Staphysagria... Plus un anxiolytique que j'essaie d'arrêter.
Pour le réveil prolongés au cours d'une nuit et après une première phase de sommeil, le mieux si le sommeil ne revient pas est de se lever et de faire une activité banale qui ne stimule pas l'éveil. Par exemple, écouter de la musique douce. Le fait de rester au lit et d'essayer de dormir est au contraire un fort stimulant de l'éveil et l'on ne se rendort pas. En revanche si l'on se lève et que l'on ne pense pas à son sommeil, alors il reviendra de lui-même et on retournera se coucher. Si au bout de 15 minutes environ le sommeil n'est toujours pas là alors on se lève de nouveau. Cela peut paraître difficile mais rapidement cela devient efficace.
Peut-on identifier le type de trouble dont on souffre en fonction du type d'insomnie (difficulté à s'endormir, réveil au milieu de la nuit...) ?
Il existe effectivement différents types d'insomnie. Beaucoup d'insomnies sont liées à des problèmes "organiques" et il faut alors traiter ce problème (par exemple des impatiences des jambes, un syndrome d'apnée du sommeil, un problème thyroïdien...). Mais la majorité des insomnies sont d'origine psychologique, liées à une anxiété ou à une humeur un peu dépressive. On peut discerner des profils d'insomnie en fonction de l'aspect psychologique mais c'est en général assez difficile pour une personne donnée de dire si l'insomnie d'endormissement est liée à une anxiété ou à une dépression. Disons que globalement les insomnies d'endormissement sont plutôt des problèmes d'anxiété et les réveils précoces à des problèmes avec une composante dépressive mais rien n'est vraiment déterminé avec certitude. Il faut consulter pour faire une analyse précise avec un agenda sommeil sur au moins 2 semaines.