Les épidémies d'hier et d'aujourd'hui Le risque est toujours présent
A première vue, on peut être tenté de penser que les épidémies feraient forcément moins de ravages aujourd'hui qu'il y a quelques siècles. Nous disposons aujourd'hui d'un véritable arsenal de médicaments, qui nous permettent de lutter contre la plupart des maladies infectieuses. D'ailleurs, la recherche découvre constamment de nouvelles façons de lutter contre ces maladies. Ce n'est pas complètement faux. Mais largement insuffisant pour se sentir à l'abri d'une épidémie mondiale. La preuve : outre le sida et le paludisme bien connus, beaucoup de ces maladies continuent de sévir en un point ou un autre du globe.
D'abord, la résistance aux médicaments, antibiotiques notamment, est de plus en plus grande. C'est le cas par exemple pour la tuberculose. Certaines formes de la maladie s'avèrent aujourd'hui récalcitrantes contre les antibiotiques traditionnellement utilisés. La faute à une sur-utilisation de ces médicaments, souvent associée à une mauvaise prise. Par exemple, il est néfaste d'arrêter un antibiotique avant la fin du traitement, sous prétexte que l'on se sent mieux : cela contribue à développer les bactéries résistantes à ce traitement.
L'inégalité d'accès aux soins rend également l'enrayement des épidémies beaucoup plus compliqué. Beaucoup de maladies, relativement bénignes dans les pays disposant d'un bon réseau d'accès aux soins, peut s'avérer mortelle dans les pays qui ne disposent que de peu de dispensaires ou hôpitaux, encore moins de médicaments.