Les Français jugent leur système de santé Le trou de la Sécu inquiète
De l'avis de Christian Saout, président du Collectif inter associatif sur la santé (CISS), "pour réduire le déficit, il faut non seulement donner une meilleure efficience au système, c'est-à-dire qu'il faut arriver à mieux dépenser. Mais il faut aussi mettre de l'argent sur la table." Les citoyens, eux, ne sont pas du même avis. Ils reconnaissent que "le déficit de la Sécurité sociale constitue à nos yeux une menace sur la pérennité du système. Qui plus est, il renforce la dette qui pèse sur les générations futures." Mais, ajoutent-ils, dans le contexte actuel de croissance économique ralentie et de très fortes difficultés des Français sur le pouvoir d'achat, il apparaît difficile de faire supporter aux citoyens patients de nouvelles charges."
Jean-Marie Le Guen, président du conseil d'administration de l'AP-HP et député de Paris, est du même avis que les citoyens : "Nous sommes au bout du système qu'il faut maintenant entièrement transformer si on veut le sauver. Aller plus vite sur le transfert des tâches et des compétences (formation de nouvelles professions dans le but de seconder les médecins dans quelques-unes de leurs tâches) est essentiel. En effet, toutes les parties ont le même diagnostic, il est connu depuis plusieurs années, il ne reste plus qu'à tout mettre en place pour améliorer notre système."