Le taux d'alcool à ne pas dépasser au volant, au-delà c'est l'infraction et ça peut coûter très cher
"Boire ou conduire, il faut choisir" martèle la Sécurité routière.
L'alcool au volant est l'une des premières causes de mortalité routière. C'est pourquoi, en France, la réglementation routière fixe une limite légale d'alcool à partir de laquelle il est interdit de conduire sous peine de sanctions. Sous alcool, notre temps de réaction augmente, notre vigilance baisse, on perçoit mal les risques et on coordonne mal nos mouvements, ce qui favorise le risque d'accident. On se met en danger et on met les autres en danger.
Le seuil est plus bas pour les titulaires d'un permis probatoire, ceux en situation d'apprentissage et les conducteurs de transport en commun : 0,2 g/l de sang ou 0,10 mg/l d'air expiré. Pour les autres conducteurs, la législation française stipule qu'il est interdit de conduire avec un taux d'alcool dans le sang supérieur ou égal à 0,5 g/l de sang ou 0,25 mg/l d'air expiré.
► Conduire avec un taux d'alcool dans le sang égal ou supérieur à 0,5 g/l et inférieur à 0,8 g/l (ou 0.2g/l pour les personnes citées plus haut) est sanctionné par une contravention pouvant atteindre les 750 euros. En règle générale, il s'agit d'une amende forfaitaire de 135 euros, minorée à 90 euros si elle est payée sous 15 jours. Le véhicule peut être immobilisé. Au total, 6 points sont retirés du permis de conduire. La suspension administrative du permis de conduire est possible jusqu'à 6 mois. Si vous êtes pris en alcoolémie et que vous refusez d'obtempérer, vous pouvez être placé en garde à vue ou en cellule de dégrisement.
► Conduire avec un taux d'alcool égal ou supérieur à 0,8 g/l de sang (0,40 mg d'alcool par litre d'air expiré) est un délit. L'amende forfaitaire peut atteindre les 4 500 euros. Votre véhicule est immobilisé et mis en fourrière sur autorisation du préfet ou du procureur de la République. Aussi, 6 points sont retirés de votre permis de conduire, qui peut être suspendu pendant 3 ans maximum.
Refuser de se soumettre au dépistage de l'imprégnation alcoolique ne constitue pas une infraction, mais un délit puni des mêmes peines que la conduite sous l'emprise d'un état alcoolique. En cas d'accident sous l'effet de l'alcool, votre compagnie d'assurance a le droit d'appliquer des sanctions telles que l'augmentation de vos cotisations ou la résiliation de votre contrat.
Même si le taux d'alcoolémie autorisé n'est pas dépassé, le conducteur peut être sanctionné s'il conduit en état d'ivresse manifeste. Il suffit que le conducteur présente des signes d'ivresse, comme une élocution pâteuse, des yeux voilés, des propos incohérents répétitifs, des problèmes d'équilibre ou une impossibilité de souffler dans l'éthylomètre (hormis une incapacité physique suite à un accident, trachéotomie…). Dans ce cas, les peines prévues sont quasiment les mêmes que la conduite sous l'emprise d'un état alcoolique.
Le taux maximal d'alcool est atteint 15 minutes après l'absorption de l'alcool si vous êtes à jeun et une heure après absorption si la boisson alcoolisée est ingérée au cours d'un repas. L'alcoolémie diminue en moyenne de 0,10 g à 0,15 g d'alcool par litre de sang en 1 heure. Les verres sont calibrés pour avoir la même dose d'alcool : un verre de vin contient autant d'alcool pur qu'un verre à liqueur. L'idéal est donc de faire un choix, car "même une petite dose d'alcool provoque des réactions paradoxales et dangereuses, surtout si vous conduisez la nuit ou l'hiver. Il n'existe aucune manière sécurisée de boire de l'alcool", conclut-elle.