Immunologie : cancers, allergies, bilan, c'est quoi ?

C'est quoi l'immunologie ?

L'immunologie est la branche de la biologie qui s'intéresse au système immunitaire. Celui-ci se compose de différents types de cellules et d'anticorps qui ont pour fonction de défendre l'organisme en cas d'agressions d'agents pathogènes (bactéries, virus, champignons…) et de le protéger en cas de maladies. Lorsque ce système de défense se dérègle, qu'il s'affaiblit notamment, le corps est plus vulnérable au développement de différentes affections, allant de l'allergie jusqu'au cancer ou à la maladie auto-immune.

Quels sont les examens d'exploration du système immunitaire ?

Différents tests peuvent être réalisés pour évaluer le système immunitaire en fonction de la maladie présentée, comme une numération plus ou moins détaillée des lymphocytes, un dosage des anticorps (IgG, IgE), une évaluation de la réponse vaccinale, un dosage des autoanticorps. Ces tests ne sont pas à confondre avec des tests utilisant des Ac de détection (tests Elisa par exemple)

Quand faire un bilan immunologique ?

Ces examens sont prescrits en cas de dérèglement du système immunitaire ou participent au diagnostic de pathologies. Ce bilan peut ainsi être réalisé en cas :

• d'allergies,
• de déficits immunitaires congénitaux,
• de maladies auto-immune (lupus, polyarthrite rhumatoïde, thyroïdite de Hashimoto…),
• de transplantations ou greffes nécessitant la prise d'immunosuppresseurs,
• d'infections comme le VIH, la syphilis, les hépatites virales…,
• de cancer.

Comment fait-on un bilan immunologique ?

Un bilan immunologique est prescrit et "orienté", en fonction de la pathologie recherchée. Il s'agit, le plus souvent, d'une prise de sang.

Est-ce utile pour dépister un cancer ?

Selon l'Inca, les tests immunologiques sont notamment utilisés pour dépister le cancer colorectal (Hemocult). Depuis avril 2015, ce test est recommandé tous les 2 ans aux personnes de 50 à 74 ans. Selon l'Institut, "il a démontré de bonnes performances en terme de détection de cancers et de lésions précancéreuse". A réaliser chez soi, il "repose sur la détection d'hémoglobine humaine dans les selles grâce à l'utilisation d'anticorps monoclonaux ou polyclonaux, spécifiques de la partie globine de l'hémoglobine humaine", précise l'Inca. Selon l'évaluation épidémiologique conduite par Santé Publique France sur les dépistages réalisés en 2018-2019, le programme a permis de détecter 11 235 cancers colorectaux et 48 370 adénomes avancés : 43,9 % ont été dépistés à un stade 1, 22,8 % au stade II, 23,2 % au stade III et 10,1 % au stade IV.