Comment se construire une vie qu'on aime ?

Une vie qu'on aime est la vie qu'on a VRAIMENT envie de vivre.

Comment se construire une vie qu'on aime ?
© contrastwerkstatt - adobestock

On entend parfois qu'il faut vivre ses rêves plutôt que de rêver sa vie. Rêver sa vie donne une direction, mais relève du fantasme. Au contraire, le fait de vivre ses rêves s'ancre dans la réalité et nous trace un chemin d'intentions et d'actions concrètes. Mais encore faut-il du courage et de la résilience pour concrétiser ses volontés et vivre une vie intentionnelle. "C'est un sujet très intéressant et assurément actuel, car avoir une vie qu'on aime n'est-ce pas l'ultime but à atteindre de chacun d'entre nous ? interroge Dana Castro, psychothérapeute. Cela s'apparente presque à de la philosophie..."

La vie qu'on aime est la vie qu'on a VRAIMENT envie de vivre. Ce n'est pas la vie rêvée du voisin, ni même celle de notre meilleure amie, dans la mesure où on a tous des aspirations différentes. "Certains d'entre nous ont des prédispositions au bonheur et sont capables de voir le positif en toutes circonstances, même dans l'adversité. D'autres auront besoin de coups de pouce pour voir le verre à moitié plein et accéder à l'épanouissement". Construire une vie qu'on aime peut paraître très complexe, voire pour certains impossible tant le quotidien est ponctué d'aléas irritants, de remises en question, de doutes et d'événements malheureux et c'est très facile de se laisser emporter par le tourbillon de la vie et de passer en mode "pilote automatique" en ayant l'impression parfois de subir, plutôt que d'en profiter. 

Pourtant, il existe des moyens accessibles pour cultiver le bonheur au quotidien et se construire la vie que l'on veut vraiment. Les clefs d'une vie heureuse s'acquièrent généralement par étapes qui, cumulées, donnent un canevas de vie épanouissant et serein :  

► S'autoriser à être ce que l'on est et accepter le fait que l'on n'est pas parfait, ce qui demande d'une part d'apprendre à se connaître véritablement (comprendre comment on fonctionne, avoir conscience de son passé, ses intérêts, aspirations et envies, qualités, défauts, failles et noirceurs) à l'aide pourquoi pas d'une thérapie courte, d'un coaching ou du journaling (écriture dans un journal). Et d'autre part de l'indulgence, de la patience et de la bienveillance envers soi-même. "On a le droit d'avoir des contradictions, des moments de down et les erreurs font partie de nos apprentissages."

Participer pleinement à ce qu'on fait. L'idée est de vivre le moment présent, de s'empêcher de ruminer le passé et d'anticiper le futur dont on ne peut pas être garant. Il faut donner du sens et oser aller au fond des choses pour apprécier la vie et les richesses qu'elle nous offre. Si on reste en surface, on passe à côté d'un tas de choses et on a la désagréable impression d'être spectateur de sa vie au lieu d'en être le premier rôle.  

Se donner des objectifs de vie et établir des priorités. Pour se construire une vie intentionnelle, riche et épanouissante, il faut savoir où on va et quoi viser, en découpant ses objectifs en mini étapes concrètes et réalistes, que l'on n'hésite pas à réévaluer régulièrement.  

Trouver ses passions et se nourrir de ressources qui nous ressemblent. "Un peu à la manière d'une vinaigrette : il existe une recette de base et pourtant, tout le monde y ajoute sa touche : une pincée de ciboulette, une cuillère de miel, un peu de moutarde... Une vie épanouie, c'est pareil, il faut venir la composer avec des activités qui nous ressemblent et qui la rende unique, ça peut être le tennis, la course à pied, la lecture, le théâtre, la peinture, la cuisine" illustre de son côté Evelyne Rosalie, psychothérapeute corporelle. 

Apporter un regard positif sur ce qui nous entoure et sur les autres : apprécier les qualités plutôt que de se focaliser sur leurs travers. 

Enfin, dédramatiser et relativiser. Vivre heureux est aussi une question de perception et d'attitude, mais aussi de l'importance que l'on accorde aux choses négatives. Prendre du recul, c'est ne pas tomber dans la réaction immédiate qui suscite généralement de l'angoisse et qui nous gâche la vie. Si un incident survient, réfléchissez vraiment aux conséquences et demandez-vous quelle sera son importance dans 1, 5 ou 10 ans ? 99% du temps, vous ne vous en souviendrez même plus. 

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