Vague Covid France : des rebonds tous les 3 mois pour 2023 ?
Après de grandes vagues "destructrices", la France fait face à des "rebonds d'amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent", rapportait le Covars fin mars 2023. Prévisions pour l'année.
Le Covid-19 est toujours là. "Après de grandes vagues "destructrices" nous constatons aujourd'hui des rebonds d'amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent" a rapporté le Covars le 31 mars 2023. "Cependant, SARS CoV-2 circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu'il n'est pas devenu un "virus respiratoire saisonnier" comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc…)" poursuivent les membres de ce comité de veille sanitaire en France. Depuis mars 2023, un rebond épidémique -assimilé à une 10e vague- est observé mais "n'est pas corrélé à l'émergence d'un nouveau variant, nous sommes toujours sous l'ère d'Omicron avec un remplacement de sous-variant". Selon le Covars, il faut s'attendre à ce type de rebond "environ tous les 3 mois" du fait des sous-variants Omicron qui se succèdent et de "la baisse toujours assez rapide de l'immunité populationnelle à distance du dernier rappel notamment chez les personnes âgées ou immunodéprimées".Retour en dates sur les différentes vagues de l'épidémie de Covid en 2020, 2021, 2022 et début 2023.
De nouvelles vagues Covid en 2023 ?
L'OMS parle même d'un "risque permanent posé par la maladie" Covid-19. Mais parlera-t-on encore de "vagues" en 2023 ? "Après de grandes vagues "destructrices" nous constatons aujourd'hui des rebonds d'amplitude plus faible à impact sanitaire moins violent" a confirmé le Covars le 31 mars 2023. "Cependant, SARS CoV-2 circule toujours à un rythme et à une fréquence qui montrent qu'il n'est pas devenu un "virus respiratoire saisonnier" comme un autre (virus grippaux, virus de la bronchiolite, etc…)" poursuivent les membres de ce comité de veille sanitaire en France. Selon eux, d'autres rebonds "environ tous les 3 mois" du fait des sous-variants Omicron qui se succèdent et de "la baisse toujours assez rapide de l'immunité populationnelle à distance du dernier rappel notamment chez les personnes âgées ou immunodéprimées" sont attendus pour cette année.
9ème vague du Covid : automne-hiver 2022-2023
Après plusieurs semaine en baisse, les indicateurs hospitaliers ont augmenté dans la semaine du 14 au 20 novembre. Santé publique France parlait donc d'une "une reprise de la circulation du SARS-CoV-2 sur le territoire national" et d'une "hausse des indicateurs hospitaliers" dans son bulletin du 24 novembre 2022. La 9e vague de Covid était marquée par un taux d'incidence en augmentation, une hausse des taux de positivité et une reprise à la hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques. Dans un avis du 16 décembre 2022, le Covars rapportait une reprise de l'épidémie en France, associée notamment à l'augmentation de circulation du sous-variant BQ.1.1 issu du variant Omicron BA.5. Ce variant BQ.1.1 était majoritaire (environ 60% au niveau national), sans signal d'augmentation de pathogénicité, mais coexistait avec une persistance du variant antérieur BA.5. La première semaine de janvier 2023, le nombre de nouveaux cas de Covid diminuait de 26% sur une semaine. Le taux d'incidence était en baisse de 51%, ce qui marquait la fin de la 9e vague en France.
8ème vague : septembre-novembre 2022
Les spécialistes parlent plutôt d'un rebond de la 7e vague plutôt que d'une véritable 8e vague
Une 8ème vague épidémique a démarré en France en septembre 2022. Ce rebond d'incidence en métropole était lié à la reprise des contacts sociaux et la baisse brutale des températures (activités professionnelles, réouverture des écoles) après la pause estivale, a expliqué le Covars. Anne-Claude Crémieux, infectiologue interrogée au Journal du Dimanche indique qu'un "scénario de type endémique, avec de nouvelles vagues d'infections, plus marquées en automne ou en hiver comme pour la grippe ou d'autres virus respiratoires, semble (...) le plus probable". "Cette 8e vague est faite du même variant que celui qui circulait pendant l'été, rappelle-t-elle cette fois au micro de France Inter le 10 octobre. Les spécialistes parlent plutôt d'un rebond de la 7e vague plutôt que d'une véritable 8e vague. Il faut se rappeler qu'on avait eu le même phénomène avec le variant delta l'année dernière. Il y avait eu un rebond également à l'automne 2021." Cette vague, portée par les sous-variants d'OmicronBA4 et BA5 a eu un retentissement hospitalier direct moins important que les vagues antérieures. Voici les prévisions rapportées par le Covars, saisi pour émettre ses hypothèses pour lutter contre la 8e vague de Covid
7ème vague de Covid : juillet 2022
La 7ème vague épidémique de Covid a atteint son pic en juillet 2022 et a été portée par deux sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5. "Probablement grâce à leur capacité à échapper à une immunité acquise par une infection et/ou la vaccination, notamment si celle-ci a diminué avec le temps", rapporte le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC) dans un rapport du 13 mai. A la mi-juin, le nombre moyen de cas confirmé tournait autour de 40 000 par jour.
6ème vague de Covid : fin mars - mi avril 2022
Certains épidémiologistes ont suggéré une 6e vague, fin mars 2022, avec un taux d'incidence et un nombre total de cas positifs qui remontaient. Néanmoins, cette vague était de moins grande ampleur que les vagues précédentes (voir la courbe ci-dessous). Selon les chiffres de Santé publique France, le nombre de cas a progressivement diminué autour du 5 avril jusqu'à atteindre un plateau d'environ 20 000 nouveaux cas par jour autour du 20 mai 2022. Fin mai, les contaminations ont commencé à repartir à la hausse. Le pic de la 6e vague était autour du 31 mars 2022.
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5ème vague du Covid : novembre 2021 - février 2022
La cinquième vague de l'épidémie de COVID-19 a démarré début novembre 2021. Le taux d'incidence a fortement augmenté et a dépassé le niveau atteint lors des vagues précédentes. Malgré la hausse de l'incidence observée dans toutes les classes d'âge au début de cette 5e vague, le virus semble avoir majoritairement circulé chez les plus jeunes. Cette vague d'abord véhiculée par le variant Delta, a été ensuite marquée par l'émergence d'un nouveau variant baptisé Omicron. Dans ce contexte inquiétant, le gouvernement a misé sur une campagne de rappel. Le taux d'incidence a atteint son point culminant vers le 24 janvier 2022 (avec 3 800 cas positifs pour 100 000 habitants). Le pic des hospitalisations a été atteint le 7 février 2022 avec plus de 33 000 personnes hospitalisées. Les courbes ont ensuite freiné vers la mi-février. En mars, on peut dire que la France est sortie de la 5e vague.
4ème vague de Covid : juillet-août 2021
Le 21 juillet 2021, le Premier ministre Jean Castex a confirmé sur TF1 que la France était entrée dans sa quatrième vague épidémique. A cette date la courbe des hospitalisations restait encore basse car on sait qu'il faut en moyenne 2 à 3 semaines pour que la hausse des cas se répercute sur le nombre de personnes hospitalisées. Le pic a été atteint à la mi-août. La généralisation du pass sanitaire a poussé les Français à aller se faire vacciner ce qui a permis de faire redescendre la courbe des hospitalisations. Le pic de la 4e vague a été atteint à la mi-août 2021 (vers le 12 août 2021)
3ème vague de Covid : mars-avril 2021
Après avoir connu une décrue à partir du 16 novembre 2020, l'épidémie est repartie à la hausse à la mi-mars 2021, avec une moyenne de nouveaux cas par jour de 50 000. "Oui la troisième vague est là et elle nous frappe durement" alertait le Premier Ministre, Jean Castex, devant l'Assemblée Nationale le 1er avril 2021. Lundi 29 mars 2021, le nombre de personnes en réanimation a dépassé celui du pic de la deuxième vague en automne. Il s'agit du nombre le plus élevé depuis le 22 avril 2020. La situation sanitaire est particulièrement critique en Ile-de-France où les hôpitaux sont saturés. Le nombre d'admission en soins critiques le plus élevé est atteint le 12 avril 2021 avec 495 nouvelles admissions. Le pic de la 3e vague a été atteint le 12 avril 2021 pour les hospitalisations et le 13 avril 2021 pour les réanimations.
2ème vague de Covid : septembre - novembre 2020
Le Conseil scientifique a alerté début septembre 2020 de la survenue à la fin de ce même mois d'une deuxième vague épidémique. "La circulation du virus a repris pendant l'été 2020 sur l'ensemble du territoire français, notamment chez les jeunes adultes. Le nombre de cas diagnostiqués chaque jour a atteint les 10 000 au premier septembre", expliquait-il dans une note du 26 octobre. Un tassement des chiffres a été observé lors de la seconde moitié du mois de septembre (en moyenne 15 000 nouvelles infections par jour). Dès le 1er octobre 2020, "on constate une remontée extrêmement rapide du nombre de nouveaux cas, qui fait suite à une baisse généralisée des températures (baisse atteignant 25°C pour les maximales par endroit) qui a débuté entre le 20 et le 25 septembre selon les régions", poursuivait le Conseil Scientifique. L'épidémie a ensuite progressé en France pour atteindre à la mi-novembre [autour du 15 novembre] un nombre de personnes hospitalisées légèrement supérieur au pic de la mi-avril (environ 32 000 personnes hospitalisées chaque jour entre le 11 et le 20 novembre). A la mi-novembre, l'épidémie est en décrue. Le 14 décembre 2020, le nombre quotidien de nouveaux cas tourne aux alentours de 4 000. Le pic de la 2e vague a été atteint entre le 12 et le 19 novembre 2020.
1ère vague de Covid : mars - mai 2020
Depuis les premiers cas officiels enregistrés en France le 24 janvier 2020 par Santé publique France, les nombres de nouveaux cas et de nouveaux décès de Covid-19 ont augmenté de façon croissante jusqu'à la fin du mois de mars. Autrement dit de fin janvier à fin mars, la France était en phase ascendante. A partir du 3 avril 2020, l'impact de l'épidémie était majeur et "la France se situait dans une phase de haut plateau" indiquait Jérôme Salomon, directeur général de la santé le 10 avril. Le nombre de personnes hospitalisées a été le plus élevé le 14 avril (plus de 32 000) pour redescendre progressivement entre le 20 avril et début juin (autour de 15 000). Entre le 15 juin et le 20 septembre 2020, le nombre de patients hospitalisés s'est stabilisé autour de 5 000 et le nombre de personnes en réanimation autour de 400 : la France était alors dans une phase de bas plateau. Les chiffres ont commencé à ré-augmenter fin août, laissant présager le début d'une deuxième vague. Le pic de la première vague a eu lieu, selon les courbes, entre le 6 et le 10 avril 2020.
Courbe en cloche : caractéristique des maladies virales ?
Pour chacune des vagues, la courbe épidémique semble suivre la courbe en cloche (voir les courbes ci-dessus). La forme en cloche (aussi appelée courbe de Gauss en mathématiques) est typique des courbes d'évolution d'une épidémie dite "par propagation", comme c'est le cas de la plupart des maladies à transmission interhumaine (maladies virales). Si on analyse la courbe épidémique d'une maladie virale, on remarque toujours une phase ascendante au début de l'épidémie, puis une forme de cloche qui correspond au pic épidémique, une stagnation du nombre de nouveaux cas et enfin, une phase descendante, où le nombre de cas diminue progressivement. Pour certains scientifiques, cette forme typique "en cloche" représente un indicateur qui annoncerait que le pic de l'épidémie a été atteint et que la maladie est dans une phase très décroissante.
Sources : Point épidémiologique Covid-19, Santé publique France // Courbes Géodès - Santé publique France (données hospitalières) // Note du Conseil Scientifique Covid-19 : une deuxième vague entraînant une situation sanitaire critique - 26 octobre 2020