Les recettes contre le cholestérol Oméga 3 : vrai ou faux
Les oméga 3 sont des molécules récentes.
Faux. On en parle depuis peu mais elles ont toujours existé. Oméga 3 est un terme générique pour désigner une famille de lipides, les acides gras poly-insaturés. La nouveauté c'est qu'on les ajoute dans des aliments qui, à la base, n'en contiennent pas comme le lait ou la margarine. Et pour cause : nous ne savons pas les fabriquer nous-mêmes.
Les oméga 3 sont indispensables à notre santé.
Vrai. Ils jouent un rôle dans le bon fonctionnement de l'organisme et notamment dans la composition de la structure des membranes cellulaires et du tissu nerveux. Comme certaines vitamines, ces acides gras ne peuvent être obtenus que par l'alimentation.
Les oméga 3 permettent de baisser le taux de cholestérol.
Faux. Les oméga 3 ont un effet bénéfique sur la prévention des pathologies cardiovasculaires, notamment parce qu'ils fluidifient le sang. Pour preuve, les Esquimaux, grands consommateurs de poisson, en sont plutôt bien préservés.
Les oméga 3 sont les seules graisses bénéfiques à notre santé.
Faux. Tout est question d'équilibre. Par exemple, nous avons besoin des graisses contenues dans la viande rouge (acides gras saturés) ou dans l'huile d'olive (acides gras mono-insaturés). Mais nos habitudes alimentaires font que nous en consommons déjà plus qu'il ne faudrait. Au contraire, comme nous ne sommes pas de gros mangeurs de poisson, nous manquons d'oméga 3. C'est la raison pour laquelle on en parle plus. Mais par exemple, si vous ne mangiez que du poisson et jamais de graisses végétales, vous auriez alors des carences en oméga 6.
Seule l'huile de colza, riche en oméga 3, est une "bonne huile".
Faux. Il n'existe pas de bonne et de mauvaise huile. Quelle que soit sa composition, l'huile est grasse donc calorique. Cependant, elle nous apporte des éléments essentiels qui la rendent indispensable. Chaque huile a des caractéristiques nutritionnelles propres. Certaines sont plus riches en oméga 3, comme l'huile de noix, de colza ou de poisson. D'autres sont plus riches en oméga 6 comme les huiles végétales courantes (tournesol, maïs). L'huile d'olive contient quant à elle principalement des acides gras mono-insaturés (75%). Une huile optimale serait donc une huile équilibrée en acides gras mono-insaturés et poly insaturés (oméga 3 et 6) et contenant peu d'acides gras saturés. Comme cette huile parfaite n'existe pas, il faut savoir varier les huiles et même les combiner entre elles.
Il faut prendre des capsules d'oméga 3 pour réduire son cholestérol.
Vrai et Faux. Une alimentation bien équilibrée, à raison d'un plat de poisson au moins deux fois par semaine, conjuguée avec l'utilisation d'huile de colza et de noix de temps en temps sont largement suffisants. Par ailleurs, consommer trop d'oméga 3 est parfaitement inutile. Pour l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), la supplémentation est uniquement bénéfique en prévention secondaire, c'est à dire pour les personnes ayant déjà des problèmes cardiovasculaires ou ayant fait un infarctus. Sachez de plus, que vous devez respecter certaines doses. N'hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
Tous les poissons renferment des oméga 3.
Faux. Les poissons des mers chaudes n'en renferment pas. Les plus riches en oméga 3 sont le thon, le saumon, les anchois, les sardines, le flétan, le hareng, le maquereau, etc. Même congelé, le poisson en contient. Par contre, les poissons gras ne supportant pas bien l'air, préférez les cuissons courtes et douces, par exemple à la vapeur ou en papillotes. Et rappelez-vous qu'il suffit de deux plats par semaine pour améliorer votre taux d'oméga 3.