Je suis phobique mais je me soigne C'est grave docteur ?
Certaines phobies semblent évidemment plus faciles à vivre que d'autre. Si les serpents vous font perdre tous vos moyens, à moins d'habiter sous des latitudes tropicales, vous ne risquez que très peu d'avoir à faire à ces reptiles rampants dans votre quotidien. Votre vie ne s'en trouve que très peu affectée.
Par contre, la phobie sociale et l'agoraphobie sont non seulement très handicapantes dans le quotidien mais peuvent surtout amener le malade à adopter des conduites dangereuses pour sa santé et son équilibre mental. Il n'est pas rare que pour faire face à une phobie sociale, le malade se réfugie dans l'alcool, avec de possibles déviances vers un alcoolisme chronique avec toutes les conséquences que cela suppose. Stéphane Roy insiste sur la nécessité de consulter si nécessaire car "une dépression et parfois des tentatives de suicide ne sont pas à exclure."
A une autre échelle, il n'est pas rare de constater que la phobie sociale ou l'agoraphobie, si elles ne sont pas traitées, mènent le malade à se replier sur lui-même, à ne plus sortir de chez lui, que ce soit pour aller travailler ou faire des courses comme cela a été le cas pour Sophie :
"Durant des mois, je ne pouvais pas prendre les transports en commun donc impossible de me rendre sur mon lieu de travail. Il était également impensable pour moi de sortir dans la rue s'il y avait du monde. Je me donnais 20 min pour faire mes courses et s'il y avait trop de monde aux caisses, j'abandonnais mon chariot plein et je partais en courant. Il m'a été impossible de monter dans une voiture pendant des années."
Il est donc nécessaire, si vous souffrez de phobies, de consulter au plus vite pour mettre fin au calvaire...