Marcher de cette façon est bien meilleur pour la santé, même pour peu de temps
Et on brûle plus de calories.
En plus d'entretenir la forme physique, la marche fait travailler les articulations, les muscles, les tendons, les os et contribue à réduire le risque de maladies cardiovasculaires et de maladies chroniques. Sur le plan neurologique, elle a aussi de nombreux bienfaits sur l'anxiété, la dépression et la mémoire. Et comme toute activité physique, elle consomme de l'énergie et peut aider à perdre du poids. La marche est donc excellente à tous les niveaux et ce n'est plus à prouver. Mais toutes les façons de marcher se valent-elles ?
"Pas vraiment", selon des chercheurs de l'Université du Massachusetts Amherst qui ont identifié la meilleure manière de marcher pour être en bonne santé. Pour cela, ils ont demandé à un groupe de 18 volontaires en bonne santé (hommes et femmes pesant 70 kg en moyenne) de marcher sur un tapis roulant à allure constante (4 kilomètres/heure, soit une marche "dynamique") pendant 5 minutes. Dans un deuxième temps, ils étaient invités à faire des foulées plus ou moins longues (la longueur de leurs pas variait de + 5%, +10 %, – 5 % ou - 10 %), toujours à vitesse constante et pendant 5 minutes. La dépense métabolique (le nombre de calories brûlées) des participants a ensuite été mesurée.
"Au terme de notre expérience, on a vu que la marche non homogène, c'est-à-dire avec des foulées tantôt longues, tantôt courtes était liée à une augmentation de la contraction musculaire et de l'énergie utilisée des participants, ce qui permettait de brûler davantage de calories (+7%) par rapport aux longueurs de pas constantes, indiquent les chercheurs dans leur étude publiée sur Cold Spring Harbor Laboratory mi-2024. La variabilité de la longueur des pas joue un rôle modeste, mais significatif, dans la dépense métabolique de la marche" et donc du maintien d'une bonne santé globale.
Ces résultats pourraient être particulièrement pertinents pour les personnes âgées, en particulier celles souffrant de troubles neurologiques, étant donné qu'elles marchent naturellement avec "une plus grande variabilité de la longueur des pas", ont ajouté les chercheurs. Concrètement, la marche "non homogène" consiste à varier la longueur de ses pas. Faire un grand pas, suivi de deux petits pas par exemple. Ce qui n'est pas forcément très pratique ou intuitif, concèdent les chercheurs américains qui précisent que leurs résultats doivent encore être validés par un comité scientifique et que des études complémentaires sont nécessaires pour quantifier l'activité musculaire en fonction du placement des pieds. En attendant, rien ne nous empêche de marcher en alternant petits et grands pas, pour maximiser l'effort physique.
Pour rappel, le ministère des Sports recommande de faire au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide (marche qui accélère sensiblement la fréquence cardiaque) par jour au moins 5 jours par semaine ou l'équivalent de 25 minutes de course ou marche à vive allure (ou toute autre forme d'exercice physique pendant laquelle le souffle se raccourcit et la fréquence cardiaque s'accélère considérablement) au moins 3 jours par semaine, couplé à des exercices de renforcement musculaire (travail contre résistance) au moins 2 jours par semaine.