Moins restrictif, ce type de jeûne réduit les pics de glycémie et les fringales (votre poids va décoller)

Les participants "adoraient ce rythme de repas".

Moins restrictif, ce type de jeûne réduit les pics de glycémie et les fringales (votre poids va décoller)
© Eduardo Lopez - stock.adobe.com

A moins de vivre dans une grotte, impossible d'être passé à côté de la tendance du "jeûne intermittent", dont la forme la plus connue est le 16/8. Une méthode qui consiste à manger sur une plage horaire restreinte de 8 heures et de jeûner les 16 autres heures de la journée. Généralement, les adeptes du 16/8 choisissent de manger de 8h à 16h ou de 12h à 20h.

Si certains scientifiques attribuent à ce type de jeûne des résultats quasi miraculeux (meilleure santé intestinale, meilleur contrôle de la glycémie, baisse du taux de cholestérol, perte de poids...), d'autres émettent des réserves. "Ce type de jeûne, avec des fenêtres de repas très courtes, peut avoir un impact stressant sur le corps, réduire la concentration en fin de journée et entraîner une faim accrue, donc une prise de poids", affirme le Dr Tim Spector, spécialiste de la santé intestinale, qui a mené une vaste étude sur l'impact du jeûne intermittent sur la santé. Selon lui, il existerait une alternative moins contraignante et restrictive, avec des résultats très prometteurs.

Pour son étude, le scientifique a suivi plus de 37 000 personnes (moyenne d'âge : 60 ans), dont les 3/4 étaient des femmes. Il leur a demandé de manger normalement pendant une semaine, avant de manger dans un créneau de 10 heures pendant deux semaines. Peu importe ce qu'ils mangeaient ou en quelle quantité, il fallait seulement qu'ils respectent le temps imparti. Les 14 autres heures, ils avaient le droit de consommer uniquement de l'eau, du café ou du thé noir sans sucre. Au terme des trois semaines, les participants ont dû répondre à un questionnaire sur leur santé :  

  • Moins de problèmes intestinaux et de ballonnements pour 64% des participants
  • Moins de nervosité et une meilleure humeur pour 64% d'entre eux
  • Moins de grignotages pour 58% des sondés
  • Une réduction de la sensation de faim pour quasi tous les participants.

Manger sur une fenêtre plus longue permet de "lisser" la glycémie et de ne pas créer de pics de sucre dans le sang et de creux brutaux d'énergie. Ce jeûne "10/14" est donc un moyen simple d'établir des niveaux stables de glycémie et de réduire le nombre d'incidents alimentaires (grignotages, manger plus que de raison...) au cours de la journée qui, à terme, favorisent la prise de poids. Si on prend son petit-déjeuner à 7h le matin, on prendra le dernier repas de la journée à 17h.

"On s'est aperçu qu'en respectant la règle des 10 heures, les participants avaient seulement réduit en moyenne de 2 heures leur fenêtre alimentaire habituelle. Aussi, le jeûne 10/14 offre un créneau plus généreux et plus intuitif que celui autorisé par la plupart des programmes de jeûne intermittent, ce qui est plus facile à suivre sur le long terme", explique-t-il. Ainsi, 4 mois après l'essai, 5 000 participants (13 %) respectaient toujours et naturellement cette fenêtre de 10 heures car "ils adoraient ce rythme". 

L'autre avantage potentiel est le sommeil. Nous savons que manger plus tôt peut avoir un impact très positif sur la qualité du sommeil (et sur le poids aussi). "En fixant une fenêtre de 10 heures, vous trouverez peut-être cela plus facile de vous engager à dîner à 20 heures et de vous coucher à 22 heures, ce qui permettra à votre corps de digérer avant d'aller au lit", conclut le scientifique qui prévoit de publier ses résultats dans une revue scientifique dans les prochains mois.