Une tasse de myrtilles par jour réduirait le risque de maladies du coeur

Consommer une tasse à thé de myrtilles chaque jour réduirait le risque de maladies cardiovasculaires de 15%, selon une nouvelle étude britannique.

Une tasse de myrtilles par jour réduirait le risque de maladies du coeur
© goodween123 - 123RF

Petite baie de couleur bleu-noir, la myrtille diminuerait le risque de maladies cardiovasculaires, selon une étude menée par l'Université de East Anglia au Royaume-Uni. Ces travaux publiés le 28 mai 2019 dans l'American Journal of Clinical Nutrition, montrent qu'une portion de 150 g de myrtilles par jour - l'équivalent d'une petite tasse à thé - réduirait de 15% le risque cardiovasculaire chez les personnes obèses. 

Les personnes en surpoids devaient manger davantage de myrtilles

Pendant 6 mois, les chercheurs ont analysé l'état de santé de 138 adultes volontaires âgés de 50 à 75 ans. Tous étaient en surpoids ou atteints d'obésité (IMC supérieur à 25) et souffraient du syndrome métabolique, un ensemble d'anomalies métaboliques favorisant le risque de survenue de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, d'infarctus ou d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les participants ont été séparés en trois groupes : le premier devait consommer 150 g de myrtilles par jour, le deuxième devait consommer 75 g de myrtilles par jour et le troisième recevait un placebo au goût artificiel de myrtille. Au terme de l'expérience :

  • Le groupe ayant consommé 150 g de myrtilles par jour a réduit son risque cardiovasculaire de 12 à 15 %.
  • Le groupe ayant consommé 75 g de myrtilles par jour n'a ni augmenté ni réduit son risque cardiovasculaire. 

"La consommation de 150 g de myrtilles par jour a entraîné des améliorations durables et cliniquement pertinentes de la fonction vasculaire, de la rigidité artérielle systémique et des concentrations de cholestérol HDL (considéré comme le "bon cholestérol"), ce qui fait une différence suffisante pour réduire le risque cardiovasculaire de 12 à 15 %", précise Peter J. Curtis, l'auteur principal l'étude. Ces améliorations seraient dues à la haute teneur des myrtilles en anthocyanes, des flavonoïdes responsables de la couleur bleue du fruit. En revanche, "nous n'avons trouvé aucun avantage à consommer une plus petite dose (75 g) de myrtilles chez ces personnes à risque", poursuivent-ils. Au vu de ces résultats, les chercheurs estiment que les personnes en surcharge pondérale, et donc à risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, devraient intégrer les myrtilles dans leur régime alimentaire et en consommer une tasse à thé par jour.

La myrtille est riche en fibres et en potassium

Selon l'Anses, les myrtilles sont des baies peu caloriques qui contiennent 57 kcal pour 100 g. Ces fruits sont riches en fibres, en calcium, en potassium (un minéral qui assure le bon fonctionnement du cœur, des muscles et des reins), en phosphore, en vitamine C, en bêta-carotène et en magnésium. L'idéal est de consommer des myrtilles fraîches et de les conserver à l'abri de la chaleur, de préférence au frigo. Les myrtilles se gardent généralement pendant une semaine. 

Qu'est-ce que le syndrome métabolique ? 

Véritable "fléau mondial" selon l'Organisation mondiale de la Santé, le syndrome métabolique se caractérise par un ensemble de plusieurs troubles physiologiques et biochimiques. Une personne est atteinte d'un syndrome métabolique lorsqu'elle présente au moins deux de ces anomalies : obésité abdominale (soit un tour de taille supérieur à 88 cm chez la femme et supérieur à 100 cm chez l'homme), un taux de HDL-cholestérol (bon cholestérol) bas, une hypertension artérielle et un taux de triglycérides sanguin élevé. Selon la Fédération française de Cardiologie (FFC), 22.5% des hommes et 18.5% des femmes seraient concernés par le syndrome métabolique en France. Ces personnes ont un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d'AVC. 

Source : Etude "Blueberries improve biomarkers of cardiometabolic function in participants with metabolic syndrome", menée par Peter J Curtis et publiée dans "The American Journal of Clinical Nutrition" (Volume 109, Numéro 6).