Demain j'arrête... De médire OK, mais comment je fais pour arrêter ?
Arrêter de médire, à la réflexion, vous voulez bien essayer. Mais vous vous demandez comment vous allez procéder. C'est vrai quoi, critiquer, c'est une habitude chez vous, presque une seconde peau. Et depuis si longtemps. Ca va être difficile à lâcher.
Première étape : commencez en douceur. Essayez de repérer les moments où vous dérapez et commencez à dire du mal. Comptez combien de fois cela vous arrive par semaine, par jour, par heure... Et tenez les comptes ! Au bout de quelques jours, le chiffre risque de vous impressionner et de vous faire réagir. Essayez également de noter dans quelles circonstances vous êtes amenée à jouer les langues de vipère : est-ce à la pause café parce que vous ne trouvez rien d'intéressant à dire ? Par mail, pour vous détendre entre deux dossiers ? Ou alors après quelques verres quand les langues se délient ? Ainsi, vous pourrez cibler ces situations et tenter d'être particulièrement vigilante dans ces moments-là, pour ne pas re-sombrer.
Et si vous essayiez d'être gentille chaque fois que vous êtes sur le point de dire du mal ? Vous trouverez peut-être ça moins croustillant au début, mais vous verrez, on s'habitue vite ! Et ça peut même devenir agréable. Vous êtes sur le point de critiquer la tenue de Gertrude (qui, en passant, a vraiment un prénom très moche, la pauvre) ? Oui mais souvenez-vous qu'elle est toujours prête à rendre service. D'ailleurs c'est elle qui a répondu à votre téléphone quand vous vous êtes absentée 2 h l'autre jour pour aller chez l'esthéticienne. Après avoir ravalé votre pique, ça donne donc : "Gertrude, c'est vraiment une crème cette fille. Je me demande comment je pourrais la remercier." C'est doublement positif : vous vous faites des alliées ET vous vous faites du bien. Parce que oui, ça fait du bien d'être gentille. Juré.
Malgré tout, parfois, votre langue fourche encore du mauvais côté ? Vous pouvez entamer un petit défi avec vous-même : chaque fois que vous dites du mal, vous devez mettre une pièce dans le cochon ! Mais oui vous savez, la tirelire-cochon ! Et pas une petite pièce de 5 centimes hein, non, plutôt 1 euro, voire 2. Le but, c'est que ce soit dissuasif. Que faire de l'argent ainsi accumulé ? Non, ce n'est pas pour vous payer un bon resto, non non non ! Et puis quoi encore ? C'est censé être une punition, pas une façon d'économiser pour se payer du bon temps ! Alors ces sous, vous allez les donner aux bonnes œuvres, et plus vite que ça !
Ca y est, vous avez réussi à chasser ces vilaines réflexions qui vous venaient si souvent à l'esprit ? Ne vous croyez pas sauvée pour autant et restez vigilante. On a vite fait de laisser échapper une ou deux petites piques. Et après, c'est comme pour la cigarette : c'est l'engrenage. Non, décidément, la médisance ne passera plus par vous !