10 vraies réponses sur les menteurs Le mensonge pathologique, ça existe ?
Bon d'accord, vous mentez, mais seulement de petits mensonges, vous dites-vous. Pas comme si vous inventiez de gros bobards pour le plaisir ! Mais y a-t-il réellement une différence ? "Ce n'est pas ainsi que je différencierais les mensonges, tempère Michel Fize. Je dirais plutôt qu'il y a les mensonges qui ne portent pas à conséquence, et les autres... Car ce qui fait la gravité d'un mensonge, c'est essentiellement les conséquences que sa découverte peut avoir." Certains prêteront à sourire alors que d'autres, surtout s'ils s'accumulent, engendreront une perte de confiance en l'autre difficile à retrouver par la suite.
Pas mythomane
Et c'est plutôt là qu'on pourrait placer la frontière entre la personne Lambda qui ment à l'occasion et le véritable menteur, dont la vie est basée sur des faussetés. Pour autant, le menteur, même compulsif, n'est pas réellement malade s'il se rend compte qu'il ment. "Il s'agit d'un acte volontaire, le plus souvent provoqué par un conditionnement culturel, familial, note Michel Fize. Le menteur a conscience qu'il ment, il ne sait tout simplement pas faire autrement, il n'a pas l'habitude de dire la vérité."
Dans ce cas précis, le mensonge constitue une mauvais habitude plutôt qu'une maladie. Il devient pathologique lorsque l'intéressé finit par croire lui-même à son mensonge, à confondre la réalité de sa vie avec celle qu'il s'est inventée. Il devient mythomane. Mais peut-on encore parler de mensonge, puisque celui-ci n'est pas intentionnellement proféré pour brouiller les pistes ?