Demain j'arrête... De m'apitoyer sur mon sort Journée type d'une fille qui ne se trouve pas jolie
Ca commence au moment de choisir sa tenue pour la journée. Christelle sort de la douche et, en petite tenue, inspecte le contenu de sa penderie, qui présente le redoutable avantage d'avoir un grand miroir en guise de porte. Alors qu'elle s'apprête à saisir ce pantalon, elle aperçoit son reflet et... horreur ! Un bourrelet au niveau de la taille ! Un de plus ! Il n'était pas là hier celui-là, c'est sûr, sinon elle l'aurait remarqué.
Essai du pantalon. Non, ça ne va pas du tout : son postérieur paraît vraiment surdimensionné là-dedans. Misère ! Si au moins il était ferme ! Christelle a depuis longtemps abandonné l'idée de porter des strings, avec ses fesses molles, ça pendouille vraiment trop.
Trente minutes, deux nouvelles rides détectées et un lit recouvert de vêtements plus tard, Christelle sort enfin de chez elle, direction le boulot, en jean et chemisier, ceux qu'elle porte la plupart du temps, en fait, parce qu'ils masquent mieux ses imperfections.
Torture de la piscine
Ce midi, elle a piscine avec les collègues. Une vraie torture, d'ailleurs elle hésite à se l'imposer de nouveau. Céline et Miranda sont vraiment trop bien foutues : de longues lianes sans un gramme de graisse en trop, avec ce qu'il faut là où il faut, des jambes interminables, un ventre tout plat... Christelle, à côté, a vraiment l'impression d'être un croisement entre un petit pot à tabac et une grosse vache. D'abord à cause de ses bourrelets, de son mètre 55 sur la pointe des pieds (mais pourquoi ses parents ne lui ont-ils pas donné plus de soupe, au lieu de la gaver de plats trop gras, hein ?!) mais aussi de ses seins minuscules. En plus, ils sont aplatis dans le maillot de bain alors on ne voit carrément plus rien du tout ! D'ailleurs c'est peut-être pas plus mal, parce qu'ils ont beau être petits, ils ont toujours pointé vers le bas. Quelle horreur...
Tous ces complexes grimpent à leur apogée lorsque, ô miracle, un garçon daigne tout de même poser les yeux sur elle. Et qu'elle cède. Alors là, c'est la croix et la bannière pour partager des moments intimes tout en lui cachant à quel point elle est difforme. Il va sans dire que la lumière se doit de rester éteinte et que certaines zones, comme la culotte de cheval, sont totalement prohibées au toucher !
Pfiou ! C'est vraiment fatigant, la journée d'une fille qui ne se sent pas belle.