Les cheveux en 10 réponses La calvitie : ça existe aussi chez les femmes ?
Oui, les femmes sont aussi concernées par la calvitie. A 50 ans, 35 % à 45 % des femmes perdent leurs cheveux, soit presque autant que les hommes. En revanche, à la différence de la chute des cheveux masculine qui est très localisée, la calvitie féminine est beaucoup plus diffuse, donc moins visible.
En fait, la calvitie, appelée aussi alopécie androgénique, est en partie héréditaire et en partie liée aux hormones masculines, les androgènes. En se fixant sur des récepteurs présents à la racine des cheveux, elles accélèrent ainsi le renouvellement capillaire. Concrètement, les cheveux tombent plus vite, repoussent, puis tombent encore, etc. Petit à petit, les cheveux deviennent plus fins et plus courts jusqu'à ne former qu'un duvet. Puis, le nombre de cycles pilaires étant limité, le capital capillaire s'épuise, les cheveux ne poussent plus.
Le dégarnissement est plus diffus chez les femmes.
Les récepteurs hormonaux ne sont pas localisés au même endroit selon le sexe. Chez les hommes, ils se trouvent sur les tempes, le front et le haut du crâne. En revanche, la couronne postérieure au dessus de la nuque est toujours préservée. La calvitie se voit donc très bien. Chez les femmes, le dégarnissement est plus diffus donc moins visible, généralement sur le sommet du crâne.
En outre, les formes d'alopécies féminines peuvent avoir différentes origines. Une chute de cheveux peut traduire par exemple un dérèglement hormonal (hyperandrogénie) si elle est accompagnée d'une forte pilosité, de troubles des règles ou d'une acné tardive. Elle peut aussi être aiguë suite à des changements hormonaux (début ou arrêt d'une contraception orale, après grossesse, ménopause, traitement progestatif). Quoi qu'il en soit, seul un dermatologue peut établir s'il s'agit ou non d'une alopécie et quelle en est la cause. Il existe d'ailleurs des traitements efficaces et variés en fonction de la sévérité de la chute et de l'âge.