Epidémie de grippe : le ministère de la santé appelle au retour strict du masque en France

"S'il vous plaît, on remet les masques", martèle la ministre de la Santé, insistant sur le fait que ce geste simple reste le meilleur rempart contre la contagion au virus de la grippe.

Epidémie de grippe : le ministère de la santé appelle au retour strict du masque en France
© radowitz - 123RF

L'épidémie de grippe s'intensifie brutalement dans l'ensemble des régions françaises. Les autorités sanitaires comme Santé publique France prévoient un pic épidémique précisément pour la semaine du 22 au 28 décembre, autour des fêtes de Noël. L'accélération de la grippe et l'émergence du variant K (une mutation de la souche grippe A H3N2) font craindre de fortes tensions dans les hôpitaux déjà sollicités, rendant la situation particulièrement critique à l'approche des rassemblements familiaux.

Dans ce contexte, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a durci le ton mercredi sur BFMTV en demandant explicitement aux Français d'être encore plus prudents en cette fin d'année. "S'il vous plaît, on remet les masques", a-t-elle lancé, insistant sur le fait que ce geste simple reste le meilleur rempart contre la contagion du virus de la grippe. Concrètement, elle invite fortement à porter le masque dans les lieux clos et fréquentés (centres commerciaux, supermarchés, musées), les transports en commun (métro, bus, trains, avions) et dès l'apparition des premiers symptômes d'un rhume (toux, mal de gorge, fièvre). La ministre résume cette stratégie par une approche de civisme : "Je suis malade ou je suis dans un lieu à risque = je mets mon masque". Bien qu'elle reconnaisse que ce discours "ne fait plaisir à personne", la ministre a rappelé qu'il est du devoir de chacun de protéger les plus fragiles en respectant les 3 gestes barrières piliers : port du masque, lavage régulier des mains, aération régulière des pièces. 

Lors de son intervention, la ministre a spécifiquement abordé la question du variant K pour justifier la vigilance accrue. Ce nouveau variant est décrit comme plus "robuste" et plus transmissible. Elle s'est toutefois voulue rassurante : à ce stade, il n'y a pas de raison d'être inquiet, d'autant que le vaccin actuel fonctionne sur le variant K. S'il n'empêche pas la contamination ou la transmission, il protège des formes graves. 

Le masque était jusqu'ici resté une recommandation générale. Il redevient aujourd'hui le pilier central de la communication gouvernementale pour éviter des mesures plus restrictives. Pour info, depuis la mi-novembre, le port du masque est redevenu obligatoire pour toute personne (personnel, patients, visiteurs) entrant dans les établissements de santé et médico-sociaux (hôpitaux, EHPAD). En combinant cette obligation dans les lieux de soins à un appel pressant au civisme dans l'espace public, le ministère espère briser la chaîne de transmission avant le réveillon.