Dr House est-il crédible ? Episode 1 : de la boulimie à l'insuffisance cardiaque

Petit résumé décrypté des deux épisodes diffusés lundi 28 septembre sur TF1

Une femme de 32 ans, accro au travail, est soudainement prise d'une paralysie dans la jambe. Elle échoue dans le service de House qui entame toute une série de tests, à commencer par un scanner, censé révéler un caillot de sang coincé dans une artère de la cuisse. Que nenni. Pas de cancer osseux non plus. Le cas devient beaucoup plus intéressant pour House, qui maudit pourtant ses ouailles : ces nigauds ont fait deux fois le scanner de la jambe saine...

Enfin peu importe, car House finit par découvrir que ce n'est pas du tout un caillot. Et il le sait avant tout le monde, rien qu'en voyant les entailles sur le corps de la patiente. Pour lui, c'est clair avant même d'avoir les résultats du labo : elle souffre d'une insuffisance cardiaque en phase terminale.

House serait-il voyant ? Non, il est juste très "psychologue", contrairement aux apparences. La patiente présente des entailles typiques d'une automutilation, c'est aussi une vraie accro au travail, très compétitive. Il en déduit qu'elle pourrait aussi très bien être boulimique, ce qui par définition l'oblige à se faire vomir régulièrement et le plus discrètement possible. Pour cela, elle utilise un expectorant qui, pris régulièrement et à haute dose, peut finir par entraîner une insuffisance cardiaque. Insuffisance qui explique ses symptômes. Quand les résultats d'analyse arrivent, ils confirment le diagnostic de House, qui a déjà inscrit la patiente sur la liste d'attente pour avoir un nouveau cœur. Les trois disciples sont bluffés et il faut avouer qu'il y a de quoi.

Sauf que, théoriquement, puisqu'elle a des tendances suicidaires, la patiente n'est pas prioritaire pour recevoir ce nouveau cœur, vu qu'elle a détruit le sien elle-même. Mais House n'hésite pas à mentir devant le conseil d'éthique et, comme par miracle, un cœur disponible arrive et tout est bien qui finit bien ! Sauf pour House qui est désormais officiellement dans le collimateur du nouveau président du conseil d'administration. Ce dernier semble trouver ses méthodes assez peu déontologiques...

Le debrief

  House est le seul à découvrir les mutilations de la patiente... Euh, elle a tout de même été examinée sous toutes les coutures, c'est bizarre que personne n'ait remarqué. Et puis quel patient est prêt à mentir sur son cursus médical pour sauver les apparences alors qu'il souffre le martyr ?

 House est peut-être un bon samaritain, mais en mentant devant le conseil pour que sa patiente soit autorisée à recevoir un greffon, il risque le renvoi et même la radiation pure et simple. Quel médecin serait prête à rendre ce risque, d'autant qu'il est déjà sur la sellette ?

 Comme par miracle, un cœur disponible arrive pile au moment où la patiente vient d'être inscrite en priorité sur la liste d'attente... Dans la vraie vie, même quand on est en haut de la liste, ça prend souvent des mois avant qu'on nous appelle parce qu'un cœur est disponible. Il faut d'abord qu'une personne soit en état de mort cérébrale, qu'elle ait accepté de donner ses organes ET qu'elle soit compatible. Beaucoup de conditions à réunir... Sans compter qu'en général le patient a besoin d'être préparé un minimum, à la fois médicalement et psychologiquement.

 Ce qui est bien réel en revanche, c'est que la boulimie provoque des ravages sur l'organisme, avec ou sans expectorant. Elle induit de nombreuses carences qui peuvent conduire à la mort.