Infections nosocomiales et sécurité des patients : le système de surveillance redéfini Check-list, données publiques... Des améliorations notables
Outre ce remaniement sur le plan des responsabilités, quelques nouvelles manières de fonctionner sont également venues renforcer le système.
L'adoption de la check-list "sécurité du patient au bloc opératoire", obligatoire depuis le 1er janvier 2010 dans tous les établissements de santé disposant d'un bloc opératoire, constitue une véritable avancée. Les membres de l'équipe médico-soignante doivent renseigner en moins de deux minutes la check-list en vérifiant oralement 11 points considérés comme essentiels, en présence de tous et avec la participation du patient, avant qu'il ne soit endormi. Une confirmation orale est également effectuée après l'opération. Tout cela est consigné sur un support papier ou électronique par un coordonnateur. Ce type de procédure vise à réduire les erreurs du type opération du mauvais côté ou oubli de matériel avant de refermer.
Autre progrès considérable : depuis le 12 novembre 2010, un décret oblige chaque établissement de santé à signaler un événement indésirable grave. Plus moyen, donc, de cacher ces épisodes qui devront donc être analysés et consignés. La procédure présente en outre l'avantage de pouvoir établir des statistiques dans un domaine encore tabou.
Des centres de référence interrégionaux pour la prise en charge des infections ostéoarticulaires complexes ont été mis en place en 2009. Leur rôle : coordonner, former, rechercher et utiliser leur expertise pour venir en aide aux patients touchés par ces infections nosocomiales, en lien avec les correspondants dans chaque établissement.
La mise à disposition de solutions hydro-alcooliques a été généralisée à toutes les chambres et tous les lieux de soins des établissements de santé.
Un plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins vient préciser toutes ces mesures ainsi que les objectifs à atteindre à l'échéance.