Comment vaincre la déprime de fin de vacances ?

"Qui dit fin des vacances, dit souvent fin de l'été et de la légèreté que cette saison induit."

Comment vaincre la déprime de fin de vacances ?
© Drazen - stock.adobe.com

On vient à peine de rentrer de vacances que l'on a qu'une idée en tête : repartir. Si les vacances permettent de se ressourcer et de se reposer, dans les faits, le retour des congés serait problématique pour une grande majorité des Français. Selon un sondage mené par le Laboratoire NaturAvignon sur plus de 2 600 personnes, seulement 11% des Français se sentiraient en super forme après leurs vacances tandis que 63% ressentiraient un état de stress généralisé avec une fatigue psychologique et des problèmes de sommeil. 

Ce petit blues qui survient à la fin des vacances porte un nom : le syndrome post-vacances, une sorte de déprime saisonnière finalement. Plus précisément, cela décrit un sentiment de fatigue, de manque de motivation et de désorientation. "Ce qui est plutôt normal, selon Valérie Delenne, naturopathe. Qui dit fin des vacances, dit souvent fin de l'été et de la légèreté que cette saison induit. En vacances, on bouleverse nos habitudes, notre alimentation et notre rythme de sommeil. Il va falloir retrouver une stabilité pour mieux appréhender la rentrée." 

"On va agir sur 4 axes principaux"

Si bien souvent, cette déprime est temporaire, il existe des solutions pour la surmonter. "On va pouvoir agir sur 4 axes principaux", indique l'experte.

La sphère physique : "L'idée est de reprendre une activité physique régulière. Si on ne peut pas toujours pratiquer un sport, l'idéal reste de marcher au moins 20-30 minutes par jour d'un bon pas. Le principal, c'est d'être en mouvement". L'activité physique (idéalement dehors, car "le cerveau aime voir le vert de la végétation et le bleu du ciel !") va permettre de s'oxygéner et de sécréter des endorphines, permettant de lutter contre le stress et la fatigue. 

La sphère émotionnelle :

  • Le premier conseil est de reprendre le travail en douceur : l'idéal est de s'octroyer au moins un ou deux jours avant de reprendre le travail. Il faut une transition et éviter la reprise directement le jour suivant le retour. 
  • Trouver des activités qui nous font plaisir (activités manuelles, jardinage, aller au cinéma, lire un bon bouquin...)
  • Maintenir le lien social avec ses proches, se rappeler des bons moments passés en vacances, qui sont de vraies sources de réconfort : revisualiser les photos de vacances, faire un journal de voyage, partager ses souvenirs avec des proches...
  • Agir sur le stress avec des exercices de respiration ou de cohérence cardiaque 
  • Etablir de nouveaux objectifs et pourquoi pas commencer à préparer ses prochaines vacances

Le sommeil : il va falloir retrouver un bon rythme de sommeil ainsi qu'un bon environnement de sommeil : 

  • Se coucher plus tôt et dormir suffisamment pour avoir un sommeil récupérateur
  • Eviter les écrans avant d'aller se coucher
  • Favoriser les aliments riches en tryptophane (oléagineux, banane, produits laitiers, œufs) permettant la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil. 
  • Envisager une prise de mélatonine par voie orale si nécessaire (en concertation avec un professionnel de santé)
  • Certaines plantes, aux vertus sédatives et anxiolytiques, peuvent aider à mieux dormir : valériane, passiflore, escholtzia, safran. "Ces plantes contiennent des molécules actives qui ne sont pas anodines, leur utilisation doit être encadrée".

L'alimentation : "Elle est souvent bouleversée en vacances, on mange généralement plus tardivement et plus riche. Il va falloir retrouver un équilibre et une diversité dans son alimentation quotidienne, insiste Valérie Delenne. Mon conseil est de favoriser les aliments riches en bons acides aminés et minéraux, permettant de déclencher nos neuromédiateurs qui régulent notre humeur."

  • Privilégier les aliments riches en protéines, en magnésium (chocolat noir, oléagineux...), en fer (viandes, poissons, légumineuses...), en oméga 3 (poissons gras, huile de foie de morue)
  • L'importance de la vitamine D, que l'on peut obtenir naturellement via le soleil et l'alimentation, mais aussi par une supplémentation (prescrite par un médecin)
  • Eviter l'excès de sucre (on a tendance à jeter son dévolu sur les aliments dits "réconfort" en cas de déprime) qui est néfaste pour le système nerveux et qui favorise les sautes d'humeur. "Je donne toujours l'astuce de manger un carreau de chocolat noir ou quelques fruits secs quand une envie de sucre arrive", conclut notre interlocutrice. 

Merci à Valérie Delenne, naturopathe chez Laboratoire NaturAvignon.