Hypertension : et si vous dormiez mal ? Dis-moi comment tu dors, je te dirai si tu es hypertendu
Une étude récente menée par le Comité français de lutte contre l'hypertension artérielle (CFLHTA) a permis d'établir des liens troublants entre la durée et la qualité du sommeil et la survenue d'hypertension.
Ainsi, il semble que la dette de sommeil, c'est-à-dire le manque de sommeil chronique, qui s'accumule de jour en jour, favorise non seulement la production des hormones liées au stress, mais aussi la rétention de sel et la prise de poids. Trois facteurs de risque de l'hypertension, en somme. Certaines études suggèrent plus précisément que les personnes dormant moins de 5 heures par nuit voient leur risque de développer une hypertension doublé par rapport à celles qui dorment 7 à 8 heures par nuit.
Nuits plus courtes
Problème : nos nuits sont de plus en plus courtes. Nous dormons en moyenne 1 h 30 de moins par nuit qu'il y a 50 ans. "La faute, notamment, à l'augmentation des prix de l'immobilier, note le professeur Jean-Jacques Mourad, président du CFLHTA. On s'éloigne toujours un peu plus de son lieu de travail, faute de pouvoir s'offrir un logement dans les grands centres urbain. Le temps de transport se trouve allongé et, inévitablement on rogne sur le temps de sommeil."Outre le manque de sommeil, sa mauvaise qualité est elle aussi nuisible à notre pression artérielle, qui ne redescend pas comme elle le devrait au cours de la nuit. Ainsi, les difficultés d'endormissement et les réveils nocturnes semblent favoriser l'hypertension, y compris chez les jeunes : des chiffres de pression artérielle plus élevés que la moyenne sont observés 4 fois plus souvent chez les adolescents ayant un sommeil moins efficace que chez ceux ayant un bon sommeil.
Lorsque les deux facteurs, manque et mauvais sommeil, sont associés, le risque de développer une hypertension est multiplié par 5.