J'ai testé : le Moi(s) sans tabac !

J+30, défi relevé ! Le Moi(s) sans tabac est bel et bien terminé, et mon envie de fumer aussi. Quelle fierté !

J'ai testé : le Moi(s) sans tabac !
© Piotr Marcinski-123rf

Mon entourage m'a toujours incitée à arrêter de fumer, mais je n'en ai jamais eu la volonté. Ce mois de novembre est l'occasion de relever ce défi collectif. Entre stress, fierté, et émotions, je témoigne de ce quotidien qui sera peut-être (je l'espère) concluant...

Cela fait près de 10 ans que je fume quotidiennement entre 10 et 15 cigarettes par jour. Les "pauses clopes" sont devenues un rendez-vous à ne pas manquer, avec mes collègues le matin, à l'heure du repas et l'après-midi. Sortir prendre l'air et fumer ? Une bouffée d'oxygène qui en fait nous intoxique. Un café, une balade en voiture avec de la musique, une terrasse entre amis, l'attente d'un bus ou d'un rendez-vous... sont autant de situations qui s'accompagnent toujours d'une cigarette. Je me suis souvent dit que j'arrêterai de fumer lorsque je n'aurai pas le choix, quand je serai enceinte par exemple. Pour autant, les conséquences sur l'hygiène de vie et sur ma santé commencent à me trotter dans la tête. Non, je n'ai pas envie d'avoir des dents jaunes, un cancer, une peau terne et des mains abîmées... J'aime aussi relever les challenges, et ce défi collectif tombe à pic. Sans compter que fin octobre, le froid, le rhume et le mal de gorge m'ont passé l'envie de fumer. J'ai donc diminué, par la force des choses, le nombre de cigarettes. Alors, sur cette bonne lancée, pourquoi ne pas continuer avec le Moi(s) sans tabac ?

Une semaine avant le défi. La dernière semaine du mois d'octobre, je commence à anticiper. Au lieu d'acheter trois paquets de cigarettes pour la semaine comme à mon habitude, je me décide à tester la cigarette électronique. Car finalement, je me dis que c'est peut-être le geste qui me plaît dans le fait de fumer. Le parfum (goût framboise) est plutôt plaisant. Au début, je ne ressens pas trop la nicotine, d'autant que je choisis la plus faible dose, mais je m'y habitue peu à peu. Je garde quand même un paquet de cigarettes dans mon sac en m'autorisant à fumer uniquement les cigarettes qui me semblent indispensables. De ce fait, je réduis considérablement le nombre de cigarettes par jour à une ou deux seulement. En fait, lorsqu'on allume une cigarette, on la termine entièrement alors qu'on fond, une ou deux taffes m'auraient suffi (surtout celles du matin). Avec la cigarette électronique, on vapote la quantité que l'on souhaite. Fière de moi, je commence à en parler à quelques personnes autour de moi. Les félicitations m'encouragent alors à continuer sur ma lancée.

Moi(s) sans tabac : J+9 : Cela fait une semaine que je ne fume plus du tout de cigarettes. La cigarette électronique commence à combler mes manques et j'en suis ravie, c'est un bon début. Je me suis entre temps inscrite sur le site www.tabac-info-service.fr pour obtenir mon kit "Moi(s) sans tabac" qui m'accompagnera certainement avec efficacité tout au long de ce défi. Mais le mois de novembre à commencé et je ne l'ai toujours pas reçu... J'ai en revanche commencé à recevoir des mails quotidiens, plutôt encourageants. Apparemment, la nicotine est déjà expulsée de mon corps, ma circulation sanguine est meilleure, je suis censée être moins essoufflée et j'ai déjà réduit les risques de faire un AVC ! C'est plutôt mon entourage qui risque de faire un infarctus en supportant mes sautes d'humeur. Moi qui suis d'un naturel très calme, je sens aussi que je n'ai jamais été autant impatiente et sur les nerfs que cette dernière semaine ! Les trois premiers jours, j'ai envoyé valser la terre entière. Je fais du tri dans les relations toxiques et je respire mieux !

Moi(s) sans tabac : J+16 : Niveau nervosité, il semble que je me sois quelque peu calmée, même si je suis devenue légèrement impatiente (surtout au volant lorsque les automobilistes mettent du temps à démarrer devant moi et qu'au moment d'avancer, le feu passe au rouge). Je continue toujours la cigarette électronique, principalement le soir. Je remarque que je la fume moins souvent, mais plus longtemps.

Selon les mails envoyés par Moi(s) sans Tabac, ma voix est désormais plus claire (mais ça ne s'est pas remarqué au karaoké organisé avec mes amies samedi soir !), je n'ai plus à m'inquiéter des risques d'infertilité (encore faudrait-il ne plus être célibataire), et j'ai un sourire "plus éclatant que jamais" (mais il faudra aussi faire un détartrage).

A J+13, alors que j'allais presque craquer en compagnie de fumeurs qui sortaient en terrasse... j'ai tout de même résisté. Le lendemain matin, j'ai reçu le mail quotidien de Moi(s) sans Tabac, qui précisait que "Rechuter n'est pas échouer", donc dédramatisait le fait de fumer de nouveau. De quoi me redonner confiance en moi ! Je me sens aussi "plus forte et plus dynamique. 15 jours sans tabac, c'est moins de fatigue et moins de toux", m'a confirmé Tabac Info Service. Je suis fin prête à me préparer aux prochains Jeux Olympiques ! Enfin, j'ai parfois l'impression de sentir des choses que personne ne sent, comme si j'avais l'odorat d'un loup. Autre constat : j'ai pris un kilo et demi, mais la bonne nouvelle de la semaine, c'est que j'ai enfin reçu (le 11 novembre) mon kit de Moi(s) sans Tabac qui précise sur la pochette : "quand on est accompagné, c'est plus facile d'arrêter". Il contient un livret pour se préparer avant de commencer (un peu tard), un agenda pour suivre l'évolution au quotidien, des conseils pour mieux manger et retrouver "la forme et non pas les formes" (à coller sur mon frigo), une roulette pour calculer les économies et quelques exercices pour déstresser (comme faire des moulinets avec les bras, debout, hausser les épaules en maintenant sa respiration). Mais je me vois mal faire ces drôles de mouvements au bureau ! Pour ceux qui rejoignent le mouvement et n'ont pas encore reçu leur kit, il est finalement préférable de le récupérer en pharmacie.

Kit du Moi(s) sans Tabac © Elodie B.

Moi(s) sans tabac : J+23 : selon les mails que m'envoie Moi(s) sans tabac, j'ai économisé l'équivalent de 20 places de cinéma et les toxines continuent de s'évacuer de mon corps, ce qui augmente mes chances d'avoir un bébé. On me conseille donc de commencer à choisir le prénom de mon futur enfant (ou dans mon cas, celui de "mon prochain poisson rouge").

Toujours à fleur de peau, mais un peu moins nerveuse, je pense que cette fois, c'est le stress qui domine mon quotidien. Je décide donc de suivre les conseils de Tabac Info Service, et de faire du sport pour évacuer la pression et diminuer l'anxiété grâce aux endorphines. Le rendez-vous est pris : j'ai essayé ce lundi un premier cours de zumba et compte bien y retourner jeudi, soit deux fois par semaine. On saute en rythme, on danse, on se défoule, on transpire et on fait du sport en s'amusant. Cela permettra aussi de perdre les quelques kilos que j'ai commencé à prendre et d'avoir une vie plus saine, avec une activité physique régulière, sans tabac, et une alimentation équilibrée (avec tout de même un petit carré de chocolat de temps en temps, pour lutter contre le stress).

Enfin, la cigarette électronique n'est plus pour moi une réelle nécessité. Je me suis d'ailleurs promis de ne pas racheter de liquide parfumé. Quant aux paquets de cigarettes, ils sont déjà oubliés, et c'est une belle étape ! Cette semaine, un collègue m'a demandé si j'avais du feu. Un simple "non" lui aurait suffit, mais quelle fierté de pouvoir lui répondre "désolée, j'ai arrêté de fumer". Une manière aussi de prendre conscience que le tabac est derrière moi. 

Moi(s) sans tabac : J+30 : Aujourd'hui, c'est la journée de la victoire ! Ce Moi(s) sans tabac est terminé, et mon envie de fumer aussi ! J'ai tenu, je n'ai pas craqué (sauf sur les gâteaux) et je n'ai plus du tout ce besoin d'allumer une cigarette en permanence, ni même ma cigarette électronique, que je n'ai pas touchée depuis cinq jours. C'est un réel pas en avant et j'en suis vraiment fière !

Mon prochain défi : perdre les kilos pris durant ce Moi(s) sans tabac (+2 kg) en plus de ceux que j'avais déjà en trop. Si quelqu'un pouvait enchaîner avec le Moi(s) sans chocolat, cela m'arrangerait. A présent, je dois me prendre en main. Je décide donc d'investir les économies faites chaque semaine (environ 20 euros) dans deux cours de zumba les mardis et jeudis soirs, pour me défouler (8 euros le cours). Ces séances cardio devront aussi s'accompagner d'un régime alimentaire plus sains. Objectif : -5 à 8 kilos ?

  • Les points positifs : Désormais, l'odeur de tabac m’écœure, l'idée de sortir sous la pluie et dans le froid pour une "pause clope" m'effraie et par conséquent, mes vêtements et mon appartement sentent bon. Ma vie est plus saine, les risques pour ma santé diminués... Sans compter les réelles économies : avec 10 cigarettes par jour et un paquet  à 7 euros, je dépensais 105 euros par mois, 1 260 euros par an et 6 300 euros en 5 ans. Autant d'argent que je ne donne plus à cette industrie du tabac qui tue des millions de personnes chaque année.
  • Les points négatifs. Outre la nervosité et le stress, la faim a aussi accompagné ce Moi(s) sans Tabac, mais chaque chose en son temps.... Je ne pense pas reprendre, mais le tout, c'est de ne jamais "réessayer", ne serait-ce qu'une seule fois. "Il est assez simple d'arrêter de fumer, mais il est d'autant plus facile de reprendre", m'a confié une collègue qui a failli craquer...