Festivals, concerts et discothèques devront baisser le son
L'exposition à des volumes sonores excessifs n'est pas sans risques. Un décret paru au Journal Officiel définit les seuils de décibels à ne pas dépasser pour les établissements qui diffusent de la musique amplifiée.
[Mis à jour du 10/08/2017]. Les adolescents et amateurs de musique ne sont pas toujours conscients que leur audition peut être dégradée de manière durable à la suite d'une exposition à des sons trop forts. Cet été, alors que les festivals de musique et les événements en plein air sont organisés, une nouvelle réglementation vient de paraître au Journal Officiel du 7 août 2017, dans le but de "protéger l'audition du public". Désormais, le niveau sonore devra être baissé de trois décibels, sans dépasser les 102 décibels sur une durée de 15 minutes. Il est porté à 94 décibels lorsque la musique est destinée aux enfants, jusqu'à l'âge de 6 ans. En outre, les organisateurs de l'événement devront informer les personnes des risques auditifs liés à une exposition aux volumes sonores excessifs, et leur distribuer gratuitement des bouchons d'oreille. Enfin, le décret prévoit la création de "zones de repos auditif ou, à défaut, de ménager des périodes de repos auditif, au cours desquels le niveau sonore ne dépasse pas 80 décibels". Ces nouvelles dispositions s'appliquent dès à présent pour les nouveaux établissements et d'ici un an (au plus tard le 1er octobre 2018) pour les lieux déjà existants.
Bouchons d'oreille, mode d'emploi. "Il suffit d'être une fois exposé à un volume sonore élevé en discothèque ou en concert pour endommager son oreille", rappellait Santé Publique France dans un communiqué de presse. Et les risques sont multiples : hyperacousies, acouphènes, surdité partielle ou totale. Le problème, c'est que les Français sont encore trop peu nombreux à adopter les bons réflexes pour préserver leur audition. En particulier les adolescents. De fait, seulement un tiers des jeunes s'éloignent des enceintes chaque fois qu'ils sont dans un lieu où le volume sonore est élevé et 21% ne le font "jamais" selon le Baromètre santé 2014. En outre, le port de bouchons d'oreilles reste quant à lui un comportement assez rare car seuls 3 % déclarent porter des bouchons d'oreilles "chaque fois" et 9,5% "quelquefois". C'est pourtant le geste le plus simple et le plus accessible pour les protéger en concert, en boite de nuit ou en festival de musique, observe Santé Publique France.
Reste que les bouchons d'oreilles souffrent d'une mauvaise image. Qui plus est, ils sont souvent mal insérés, ce qui limite de beaucoup leur efficacité. Aussi, Santé publique France en collaboration avec l'association Agi-son a réalisé une vidéo ludique et pédagogique qui décrit étape par étape comment insérer un bouchon d'oreilles :
Voir la vidéo :