Ni à 50, ni à 60 ans : un médecin biologiste révèle l'âge auquel le corps commence vraiment à ralentir
Sur le plan fonctionnel, le processus de vieillissement démarre tôt.

Une raideur dans la nuque au réveil, un souffle un peu plus court après avoir monté les escaliers, une énergie qui semble s'épuiser plus vite qu'avant... Ces petits signes du quotidien nous rappellent que notre corps ne cesse de prendre de l'âge et de vieillir. Le vieillissement est un processus naturel qui nous concerne tous. Loin d'être programmé à une date précise, il s'agit d'une transformation lente qui démarre bien plus tôt qu'on ne le croit.
Ce que nous considérons communément comme le "vieillissement", c'est en réalité le moment où ses effets deviennent concrets et ressentis dans notre vie de tous les jours. "C'est vraiment dans la cinquantaine que l'on commence à le ressentir", affirme le Pr Eric Boulanger, professeur en Médecine et Biologie du Vieillissement. La cinquantaine est souvent marquée par des changements hormonaux, notamment la ménopause pour les femmes et l'andropause chez certains hommes. Puis, aux alentours de 60 ans, d'autres fonctions montrent des signes de ralentissement, notamment "l'immunité et les fonctions digestives et cognitives". C'est l'âge des bilans, où l'on prend conscience de la nécessité de préserver son capital santé.
Pourtant, l'âge réel où le corps commence véritablement à ralentir sur le plan fonctionnel est bien plus précoce. Le Pr Boulanger est formel : "toutes les fonctions sont au maximum vers 25 ans". Passé cette apogée, le déclin s'amorce : dès 25-30 ans, le taux de certaines hormones diminue. Vers 35 ans, c'est au tour de la densité osseuse, de la masse musculaire et des fonctions cardiaques et respiratoire de ralentir. "Après 25 ans, c'est au tour des reins, du cerveau et du foie d'être concernés", ajoute l'expert.
Malgré ce ralentissement obligatoire du corps, il est possible de bien vieillir. Le vieillissement varie énormément d'un individu à l'autre, car il dépend de "l'hygiène de vie et de la part génétique héritée. La génétique correspond à environ 20% du vieillissement", le reste étant principalement lié à nos comportements et à notre environnement. Préserver sa masse musculaire, surveiller son équilibre et maintenir une activité physique régulière sont les clés pour lutter contre l'installation de la fragilité, ralentir ce processus, et surtout vivre le plus longtemps possible en pleine possession de ses moyens.