Trop de soleil : la carte 2025 des villes françaises où le risque d'insolation explose en été
10 villes sont de vrais pièges à chaleur.

L'été, synonyme de vacances et de farniente, se transforme parfois en un véritable défi sanitaire, notamment dans les grandes villes. En plus des canicules, il y a un phénomène moins connu mais super important : l'îlot de chaleur urbain (ICU). En gros, nos villes deviennent de vrais fours, bien plus chaudes que la campagne d'à côté et se transforment en pièges à chaleur absolument délétères pour notre santé : risque de déshydratation, insolation, voire un coup de chaleur chez les plus fragiles. La faute au béton et au bitume qui emmagasinent la chaleur, au manque d'arbres pour nous offrir un peu d'ombre, et à toutes activités qui dégagent de la chaleur (voitures, clim...).
Une étude sérieuse, issue du projet MApUCE mené par le CNRS et Météo-France, s'est penchée sur ce phénomène et a modélisé l'effet ICU dans 42 zones urbaines. Les résultats sont clairs : certaines villes sont de vrais points chauds, surtout la nuit, ce qui peut vraiment perturber la récupération vitale du corps. En bas du top 10, on retrouve Saint-Etienne, qui affiche des températures bien au-dessus de la normale. Ensuite, on retrouve un peloton de villes avec une intensité forte de +4,5 °C : Belfort, Bordeaux, Mulhouse, Reims, et Lyon. En 4e et 3e position, Clermont-Ferrand et Lille affichent toutes deux une intensité forte de +5 °C. Et juste devant elles, Grenoble se positionne en 2e position avec une intensité forte et un différentiel de +5,5 °C.
En tête de ce classement préoccupant, et sans grande surprise, c'est Paris qui trône. La capitale affiche une intensité très forte avec un ICU maximal de +6,5 °C. C'est le plus gros écart de température enregistré, ce qui signifie qu'aux heures les plus chaudes de la nuit (souvent entre 4h et 6h du matin), Paris est en moyenne 6,5 °C plus chaude que la campagne environnante. Une donnée particulièrement frappante : 100 % de la population parisienne est exposée à un ICU d'intensité forte ou très forte, soulignant l'ampleur du défi sanitaire pour ses habitants, avec un risque plus important de déshydratation et d'insolation.
Face à cette réalité, les collectivités locales commencent à mettre en place des stratégies pour atténuer l'ICU, comme la végétalisation des espaces urbains, la création d'îlots de fraîcheur, la désimperméabilisation des sols et l'utilisation de matériaux plus réfléchissants. Mais la vigilance individuelle reste primordiale : s'hydrater régulièrement, éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes et chercher la fraîcheur sont des gestes essentiels pour se prémunir des dangers de la chaleur estivale.