Le taux de fer change après 50 ans, voici le chiffre qui doit alerter

C'est une étape naturelle que presque 100% des femmes connaitront d'ici leurs 51 ans. La ménopause correspond à l'arrêt définitif des règles et de l'ovulation après la chute brutale de la production d'œstrogènes. Cela passe par une longue transition, la préménopause, pouvant durer entre 2 et 8 ans, entrainant de nombreux symptômes : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, variations de l'humeur, baisse de la libido ou encore sécheresse vaginale. "Ce sont des signes qui inaugurent des conséquences ultérieures", nous prévient le Dr Michel Mouly, chirurgien gynécologue, obstétricien et cancérologue, car c'est aussi une période de fluctuation des règles à laquelle il faut être attentive.

"La femme est le reflet de ses règles" poursuit le médecin. Le taux de fer d'une femme dépend énormément de ses pertes de sang. En période de règles, elle est plus à risque de manquer de fer. Durant la préménopause, entre 45 et 50 ans, les pertes deviennent irrégulières, et chez certaines femmes, plus abondantes ce qui favorise la baisse du taux de fer. C'est particulièrement le cas chez les femmes qui ont fibromes (tumeurs bénignes dans l'utérus), des polypes (excroissances dans le col de l'utérus) et/ou une adénomyose (endométriose interne). "En-dessous de 20 ng de fer par ml de sang, ce n'est pas bon et on ne doit pas laisser une femme avoir une carence en fer" statue le Dr Mouly. Un taux de fer trop bas peut entrainer fatigue, essoufflement et faiblesse.

A l'inverse, quand la ménopause arrive, les carences en fer sont plus rares, ce que beaucoup de femmes ne savent pas. L'arrêt des règles permet une stabilisation voire une augmentation progressive du fer dans l'organisme. C'est normal. Pour connaître son taux de fer, il faut passer par l'analyse de la "ferritine sérique" effectuée par prise de sang. Le taux de fer d'une femme ménopausée est généralement compris entre 50 et 200 ng/ml de sang selon les normes de références des laboratoires.

"La ménopause peut être vécue sereinement avec des gestes adaptés" rassure notre spécialiste. Il ne faut pas hésiter à consulter un professionnel de santé pour pallier aux symptômes gênants. Il pourra proposer des solutions adaptées, notamment des traitements hormonaux ou des compléments alimentaires. L'alimentation doit comprendre une grande part de fibres, calcium, vitamine D et l'activité physique doit être régulière. Enfin, "pour mieux vivre, il faut informer et parler". Le Dr Mouly préconise d'en discuter avec son entourage et "d'accorder de l'importance à sa santé mentale, son bien-être émotionnel et sa vie sociale".