"Pas interdit" : voilà le goûter idéal pour se faire plaisir (sans grossir)
"Ce n'est pas qu'un plaisir réservé aux enfants" selon notre nutritionniste.
Il est 17h et l'envie d'un pain au chocolat, d'une tartine ou d'un cookie est irrésistible ? S'il est très courant chez les enfants et chez les adolescents, le goûter a tendance à être pointé du doigt à l'âge adulte, souvent synonyme de grignotage et donc de prise de poids. Mais est-ce si mauvais pour la santé de goûter ? Faut-il vraiment s'en priver ? Voici la réponse claire (et déculpabilisante) d'une nutritionniste.
Tout d'abord, l'idée même de "se priver" de quelque chose est rarement une bonne chose en tant que tel car cela favorise la frustration et donc les fringales compulsives. "A l'âge adulte, on associe souvent le goûter aux grignotages alors que ce sont deux choses différentes : grignoter, c'est manger ce qui nous tombe sous la main à n'importe quel moment de la journée, en une ou plusieurs fois. En revanche, le goûter, également appelé collation sert, comme pour les enfants, à répartir et/ou ajuster nos apports nutritionnels sur une journée en ajoutant un petit repas plus léger que les trois autres (petit-déjeuner, déjeuner et dîner)", décrit Coralie Costi, diététicienne-nutritionniste. Cela permet aussi de ne pas arriver affamé au dîner, car le cas échéant on risquerait de manger plus vite et en plus grande quantité, ce qui pourrait être à l'origine de troubles digestifs (ballonnements, lourdeurs...) et d'une prise de poids.
C'est d'ailleurs tout à fait normal d'avoir faim (et envie de manger) au milieu de l'après-midi) car 4 à 5 heures après le dernier repas, notre pancréas se met à sécréter de l'insuline, ce qui provoque une légère hypoglycémie caractérisée par une diminution naturellement de notre taux de sucre dans le sang. Un encas permet de contrer cette chute de la glycémie. "S'il n'est pas indispensable de prendre un goûter lorsqu'on est adulte, cela peut-être un excellent moyen d'équilibrer son alimentation au cours de la journée en misant sur le combo "collation + dîner léger" et de s'octroyer une vraie pause dans l'après-midi qui redonne de l'énergie et de la concentration", insiste notre experte. Goûter est encore plus important chez les personnes qui ont une grosse dépense énergétique dans la journée (sportif, métiers physiques...), en cas de diabète (la composition de la collation sera à définir avec votre médecin), chez les personnes âgées (qui ont un fort risque de dénutrition) ou pendant la grossesse.
Oui au goûter, mais attention à ne pas manger n'importe quoi. La règle d'or pour ne pas grossir est de faire une collation équilibrée qui représente environ 10 à 15% de l'apport nutritionnel total de la journée, soit environ 250-300 calories : "le goûter peut se composer d'un produit laitier (un verre de lait, un yaourt, ou pourquoi pas d'un morceau de fromage pour les becs salés type emmental), d'un fruit ou de bâtonnets de légumes, d'une poignée d'oléagineux (amandes, noix de cajou...) et, si on a une dépense énergétique importante dans la journée, d'un produit céréalier comme une tranche de pain complet par exemple. Bien sûr, rien ne nous empêche d'y ajouter aussi un petit carré de chocolat pour la gourmandise", détaille Coralie Costi. Et que penser des produits très sucrés comme les viennoiseries ou les gâteaux ? C'est seulement occasionnel et "par plaisir".