Antioxydante, cette herbe aromatique empêche de vieillir de l'intérieur (très facile à trouver)

Comme les épices, les herbes aromatiques apportent de la saveur aux plats. Mais elles sont également de formidables alliées pour la santé, peu chères, peu caloriques et facilement accessibles. L'une d'entre elles - que l'on a tous dans nos placards et que l'on adore particulièrement en été sur les grillades, les poissons ou les pommes de terre - est naturellement riche en acide carnosique, un puissant antioxydant qui retarde l'oxydation des cellules et qui aide à rester jeune plus longtemps.

Pour parvenir à cette conclusion, des scientifiques français de l'Institut de Biosciences et biotechnologies d'Aix-Marseille (BIAM du CEA) ont étudié le mode de fonctionnement sur l'organisme de l'acide carnosique et de son principal dérivé, le carnosol, des antioxydants qui représentent jusqu'à 10% du poids sec des feuilles de cette herbe aromatique. Ces deux molécules sont des polyphénols spécifiques dont les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires ont été essentiellement identifiées par des études in vitro (dans un tube à essai), mais jamais in vivo (testé directement sur l'organisme humain vivant). Ainsi, dans leurs études in vitro et in vivo, les chercheurs ont pu montrer que ces antioxydants étaient capables de résister à l'oxydation "en bloquant les réactions en chaîne de la peroxydation des lipides", une conséquence du stress oxydatif responsable du vieillissement des cellules, expliquent-ils dans leur synthèse.  

Alors quelle est cette fameuse herbe anti vieillesse ? Il s'agit du romarin, un incontournable de la cuisine française qui fait partie des "herbes de Provence" et dont les feuilles en forme d'aiguilles s'utilisent aussi bien fraîches que déshydratées (en flacon) sur les viandes, les sauces au vin, les grillades, les farces, les poissons... Voire même en tisane contre les ballonnements, les troubles digestifs ou les problèmes de foie (à raison de 2 à 4g par jour maximum, sinon il peut entraîner des nausées). Cette plante pousse à l'état sauvage dans les garrigues méditerranéennes, mais se plaît également en pot sur les balcons et les terrasses de toutes les régions de France (à l'abri du vent). Elle se cultive aussi très facilement au jardin. Il faut savoir que d'autres plantes aromatiques de la famille des Lamiacées contiennent également ces polyphénols, mais en plus petite quantité comme la sauge, le thym ou le basilic. L'exploitation de ces connaissances permet d'optimiser la préparation d'extraits de romarin plus performants pour des applications en santé et cosmétique, concluent les chercheurs.