Cette ville distribue gratuitement des pièges à moustiques, comment avoir le vôtre ?
Ils sont gratuits et "sur simple demande".
Présents quasi partout en France, les moustiques tigres représentent un véritable fléau, dont il est difficile de se débarrasser. "On ne vit plus à cause des moustiques", criaient au désespoir certains Français l'été dernier, une année fortement marquée par la circulation accrue de ces insectes. Réchauffement climatique oblige, en ce début de printemps, le moustique tigre est déjà de retour et commence à envahir parcs et jardins. Problème, celui-ci est capable de transmettre des maladies infectieuses comme la dengue, le Zika ou le chikungunya. Pour faire face à cette invasion, le conseil municipal de cette ville a décidé de distribuer 500 pièges pondoirs aux habitants qui en font la demande sur le site internet de la mairie. Ces pièges ciblent les femelles moustiques (seule la femelle pique et se nourrit de sang) qui veulent pondre, attirées dans le contenant grâce à l'eau présente au fond. Elles sont ensuite capturées et ne peuvent ressortir du piège qui est recouvert de plaques enduites de glu.
Cette distribution sera menée... à Toulouse. Toutefois tous les Toulousains ne pourront pas en bénéficier : seuls les habitants de deux quartiers qui habitent "des maisons ou en rez-de-chaussée. Pas au-delà du premier étage car le moustique ne vole pas en hauteur", rappelle Françoise Ampoulange, conseillère municipale déléguée, dont les propos ont été relayés par La Dépêche. Pour obtenir son piège pondoir, il faut respecter ces 2 conditions :
► Vivre dans l'un des deux secteurs où la distribution est organisée. Soit le quartier 8 : Minimes, Barrière de Paris, Ponts-Jumeaux, La Vache, Raisin, Fondeyre. Soit le quartier 9 : Trois Cocus, Borderouge, Croix-Daurade, Paléficat, Grand Selve.
► S'inscrire sur le site internet de la mairie en téléchargeant un dossier, incluant un justificatif de domicile de moins de 3 mois.
Les demandes seront traitées progressivement jusqu'à épuisement des stocks. Cette opération coûte environ 15 000 euros à la ville et n'est pour le moment qu'une expérimentation. Un bilan sera mené en fin de saison afin de voir si la ville pourra ou non généraliser l'opération l'an prochain. En parallèle, la ville a installé une vingtaine de bornes anti-moustiques dans les crèches et écoles, des dispositifs plus coûteux qui diffusent du CO2 ciblant spécifiquement ces espèces. Par ailleurs, 80 points d'eau sont surveillés. D'autres villes anticipent également la prolifération massive des moustiques tigres. Châlons-sur-Sâone propose une aide de 30% aux particuliers qui veulent acheter un piège à moustiques tigres. Pour information, les prix de ces pièges pondoirs varient d'une cinquantaine d'euros à plus de 300 euros pour les plus performants.
Après la piqûre, les femelles moustiques recherchent des points d'eau stagnante dans leur environnement pour pondre leurs œufs. Coupelles, soucoupes, jardinières, vases ou encore gouttières sont autant de récipients qui, une fois plein d'eau, sont de formidables lieux de pontes. Voilà pourquoi la prévention reste primordiale pour limiter leur prolifération : éliminer les endroits où l'eau peut stagner (déchets verts, pneus usagés, encombrants…), vider les récipients contenant de l'eau (arrosoirs, soucoupes…), changer l'eau des plantes et fleurs chaque semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, couvrir les réservoirs d'eau (bidons, citernes, bassins…) et les piscines hors d'usage.