Soldes : qu'est-ce qui nous pousse à consommer ?
La surconsommation que ce soit au moment des soldes ou non, relève d'une véritable addiction qui peut s'avérer très problématique tant au niveau émotionnel que financier.
Quand il s'agit de shopping, loin de nous l'idée de vouloir s'appuyer sur les clichés, mais ce sont les femmes qui sont les plus concernées à 90%. Flore Thuong, sophrologue et coach du réseau de praticiens de médecines douces Medoucine, nous explique les raisons qui nous poussent à consommer autant et nous donne quelques conseils pour surmonter ces pulsions.
Comprendre la relation entre émotions et pulsions
Lorsqu'une émotion négative surgit, instantanément, nous avons besoin de compenser. En ce qui concerne les soldes, cela peut être la peur d'affronter la nouvelle année, ou encore un changement de vie comme par exemple, une rupture. On aura besoin d'être consolé, rassuré, et c'est de cette façon que l'on comblera ce besoin.
En général, à chaque émotion correspond un besoin à satisfaire et ici ce manque est compensé par l'achat. Le moment des soldes est particulièrement propice pour combler ce vide, car les prix attractifs nous poussent dans ce sens puisqu'ils ont tendance à nous déculpabiliser.
On distingue trois zones dans le cerveau qui influent sur nos décisions : le cerveau reptilien que l'on pourrait aussi appeler l'instinct de survie, le cerveau limbique qui est celui des émotions et le néocortex qui est celui de la raison.
Lorsque l'on craque par exemple sur une paire de chaussures. Le néocortex aura tendance à se poser des questions comme : "est-ce qu'elles me plaisent vraiment ?" , "est-ce que la réduction vaut le coup ?" , "est-ce que j'aurais vraiment l'occasion de les porter ?". Mais c'est le cerveau limbique qui aura le dessus sur la raison, car c'est l'émotion qui décide.
Les émotions nous guident constamment dans nos choix et décisions, l'idée est donc de les apprivoiser afin de maîtriser sa compulsion d'achat.
Maîtriser ses envies compulsives
On apprendra d'abord à connaitre ses vrais désirs. Avant de remplir (ses armoires), il faut évacuer, faire de l'espace.
On commencera par le faire matériellement en réalisant un "état des lieux" de ce que l'on possède déjà. On pourra faire le tri dans ses placards, lister ce qui nous manque et accepter que si l'on n'a pas porté une pièce depuis plus de deux ans, ce n'est peut-être pas la peine de la garder. Cette première étape est l'occasion de prendre du recul et de prendre conscience de ce que l'on possède déjà.
Ensuite, on pourra évacuer ses émotions en se reconnectant à ses besoins essentiels. La sophrologie sera parfaite pour cela, elle permettra de déconnecter de nos désirs superflus, calmer cette fièvre acheteuse et ce besoin d'être rassuré.
On pourra aussi se fixer des limites à l'occasion des séances de shopping : si l'article n'est pas terrible à l'essayage, quel que soit le prix ou ce que dit la vendeuse, on pourra laisser tomber. De cette façon, on apprendra à gérer sa frustration. Renoncer à un article peut être très gratifiant, on ressentira une sensation de fierté d'avoir pu contrôler ses pulsions. Bien évidemment, le but n'est pas de se priver, mais d'acheter de manière adulte et raisonnée. On trouvera bien plus de satisfaction dans cette façon de fonctionner et l'on évitera l'ascenseur émotionnel qui va de l'euphorie à la culpabilité.
Enfin, il est important de se décentrer de cette fièvre acheteuse et de se découvrir d'autres plaisirs simples comme le sport, les moments de partage entre amis...
Par Flore Thuong, sophrologue et coach du réseau Medoucine, le réseau des praticiens de confiance.