Cette phrase est la préférée des psychologues après 60 ans : elle aide à accepter la vieillesse
Vieillir peut susciter de l'angoisse et même provoquer une véritable souffrance psychologique.

Si le vieillissement est un processus biologique inévitable, il fait souvent peur. "La peur de la vieillesse, c'est quelque chose qui revient énormément dans le discours de mes patients" observe Sandrine Paris, psychologue du vieillissement. Le tournant survient lorsque la perception se heurte à la réalité car "dans notre tête, on a toujours l'impression d'être jeune". Souvent c'est un problème de santé qui révèle ce décalage : "Cela peut être une pathologie ou un problème physique qu'on n'avait jamais eu avant. D'un seul coup, on va sentir dans son corps que quelque chose ne suit plus." Mais on peut facilement passer outre en changeant de perspective, explique la psychologue.
"L'idée c'est d'accepter de vieillir. Et il faut comprendre qu'accepter, ce n'est pas se résigner." Si la vieillesse effraie, c'est parce qu'elle confronte à la perte : la perte d'autonomie, la perte de nos forces, la perte du physique et "les premières pertes réelles, les disparitions". Or plus on l'accepte, mieux on la vit. Comme le rappelle la spécialiste, lutter contre le temps qui passe, c'est "lutter contre l'inévitable". Cela engendre un sentiment d'impuissance et de l'anxiété, qui se traduit souvent par des douleurs physiques : "D'un seul coup, on va avoir mal au ventre, à la tête, aux jambes… Il y a tout le temps un problème." Des pensées dépressives peuvent aussi survenir : "Les personnes perdent confiance en elles, elles ont l'impression de ne plus servir à rien."
La psychologue invite alors à se répéter la phrase suivante : "Ce n'est pas parce que je vieillis que je perds des choses." Car accepter sa vieillesse c'est aussi voir ce que l'on gagne à vieillir. "Le vieillissement, ce n'est pas seulement les pertes, c'est aussi ce qui demeure", rappelle Sandrine Paris. On y trouve sagesse, recul, mais aussi, paradoxalement, plus de temps et de liberté, notamment après la fin de la vie professionnelle. Pour en profiter, il est essentiel de rester lié aux autres, de cultiver ses passions et même d'en découvrir de nouvelles.
Enfin, un accompagnement peut être précieux. "Le bien vieillir, tout le monde va y être confronté. C'est pourquoi il est important de demander de l'aide si c'est une étape un peu difficile", conseille Sandrine Paris. Maintenir une bonne santé mentale passe aussi par le fait de prendre soin de sa santé physique, en maintenant une activité physique, en veillant à une alimentation équilibrée et en préservant la qualité de son sommeil.