Connaissez-vous la règle du 10/10/10 pour apprendre à relativiser ?

Vous prenez les choses trop à coeur ? Vous avez tendance à ruminer un problème sans réussir à passer facilement à autre chose ? La règle du 10/10/10 va vous aider.

Connaissez-vous la règle du 10/10/10 pour apprendre à relativiser ?
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Conflit au travail, problème familial, rupture amoureuse, prise de décision qui vire au casse-tête... Face aux tracas de la vie quotidienne, il est parfois difficile de relativiser. Pour y parvenir, l'écrivaine américaine Suzy Welch propose une méthode simple et efficace : la règle du 10/10/10. Cette règleconsiste à analyser comment la décision que l'on doit prendre ou le problème auquel on est confronté nous impactera dans 10 minutes, dans 10 mois et dans 10 ans.

Est-ce que le sujet qui me préoccupe aujourd'hui aura des conséquences demain ?

Concrètement, il faut se demander "est-ce que le sujet qui nous préoccupe aujourd'hui aura vraiment des conséquences sur notre santé, notre vie privée et notre vie professionnelle ?" En période de stress, notre cerveau a naturellement tendance à imaginer le pire. Or, bien souvent, en prenant de la hauteur, donc du recul, on réalise que ce qui nous taraude n'aura plus aucune importance dans quelques temps, qu'on l'aura même oublié. Il n'y a qu'à se tourner vers le passé pour constater que certaines épreuves qui nous semblaient insurmontables sur le moment n'ont eu aucun impact et nous ont même servi de leçons plus tard. Autrement dit, la règle du 10/10/10 offre la possibilité de considérer la situation de manière objective avec différents scénarios, sans forcément envisager la pire option. 

"N'importe quelle décision fait l'objet de doutes et de ruminations, c'est normal"

"La règle du 10/10/10 est une méthode de psychologie comportementale qui permet de prendre une décision sur la base d'une projection dans l'avenir. De manière générale, n'importe quelle décision fait l'objet de doutes et de ruminations parce qu'on ne sait pas à quoi cela va donner lieu, explique Véronica Olivieri-Daniel, psychologue clinicienne. Cela nous conduit à une forme de conflit qui repose sur la crainte du succès de cette décision, on ne sait pas si elle est bonne ou pas alors on hésite. Souvent, on a du mal à prendre une décision parce que cela signifie renoncer à une solution A pour la solution B alors qu'on ne sait pas si la B aurait été meilleure. L'avantage de cette méthode, c'est de nous laisser imaginer ce que la situation sera dans 10 minutes, 10 mois, 10 ans, ce qui permet de rationaliser une décision, d'y trouver un sens et de nous faire réfléchir sur la base d'une projection dans l'avenir".

Une règle facile à mettre en place

Le principe est simple :

Ne pas agir dans l'impulsivité

Très souvent, on subit les conséquences de nos actes impulsifs. Et pour cause, "l'impulsivité n'est pas maîtrisée, elle relève de l'inconscient, dépasse notre raisonnement et notre rationalité alors que la possibilité de réfléchir, de peser les pour et les contre d'une situation donnée nous fait beaucoup moins subir les conséquences négatives de nos actes car on sait à quoi s'attendre", indique la psychologue clinicienne. À contrario, réagir de manière impulsive entraînera des conséquences négatives.