Aliments : vers un étiquetage nutritionnel simplifié ?
Pour simplifier la lecture des emballages alimentaires et comparer les marques entre elles, Marisol Touraine pourrait bientôt annoncer la mise en place d'un code couleur. Explications.
Du sel caché dans les plats préparés, du sucre à haute dose dans les céréales du petit déjeuner... Autant dire qu'aujourd'hui, les industriels ne facilitent pas la tâche des consommateurs. Les tableaux nutritionnels sont compliqués à décrypter et il faut parfois se munir d'une loupe pour déchiffrer la liste des ingrédients. Marisol Touraine devrait bientôt annoncer la mise en place d'une mesure de simplification des emballages alimentaires dans le cadre de la future loi de Santé publique.
Code couleur des aliments : comment ça marche ? Concrètement, ce nouveau format d'étiquetage devrait reposer sur un système de points, attribués en fonction du nombre de calories du produit mais aussi de la quantité de sucres, de mauvaises graisses et de sel qu'il contient. A l'inverse, le score serait pondéré négativement selon la quantité de fibres, de protéines et de fruits et légumes. Au final, plus un produit est de bonne qualité nutritionnelle, plus le score est bas. Pour aider les consommateurs à identifier les produits les plus nocifs pour la santé, ce score serait associé à une couleur : vert, jaune, orange, rose et rouge. En clair, un emballage marqué par un point vert sera de meilleure qualité nutritionnelle qu'un emballage marqué par un point orange. L'objectif est simple : permettre aux consommateurs de faire la différence entre les produits d'un même rayon mais aussi de comparer les produits de marques différentes. Une manière concrète d'appliquer le fameux "manger moins gras, moins salé, moins sucré". Cette mesure aurait aussi un intérêt incitatif auprès des industriels, qui seraient encouragés à modifier leurs recettes pour améliorer leur classement.
Les associations de consommateurs et les professionnels de santé applaudissent. En mai dernier, cette mesure avait été proposée par le Pr Serge Hercberg dans un rapport remis à la ministre de la Santé. Une pétition rassemblant de nombreuses signatures, tant du côté des associations de consommateurs et de malades, que du côté des professionnels de santé, réclamait alors que soit mis en place "un étiquetage nutritionnel simple, intuitif et compréhensible par tous sur la face avant des emballages des aliments."
Rappelons que de très nombreuses études ont montré l'intérêt du régime alimentaire et de l'activité physique pour réduire le surpoids et l'obésité, ainsi que les principales maladies chroniques, que sont les maladies cardiovasculaires, le diabète, l'hypertension artérielle et même certains cancers.
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