Poisson, crustacés, mollusques : risques et bénéfices
L'Anses a communiqué ses nouvelles recommandations en matière de consommation des aliments issus de la pêche. Bons pour la santé, oui, mais...
Incontestablement, les produits de la pêche, poissons, crustacés ou mollusques, présentent des qualités nutritionnelles intéressantes. A l'instar de la viande, le poisson constitue par exemple une excellente source de protéines, en plus des minéraux et des vitamines contenus dans sa chair. Mais ce ne sont pas ses seuls atouts. Plusieurs études ayant déjà révélé dans le passé ses bienfaits dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, pour le développement et le fonctionnement de la rétine ainsi que pour ses effets stimulants agissant au niveau de l'activité cérébrale.
C'est dans le cadre de l'actualisation des repères nutritionnels du programme national santé nutrition (PNNS) que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a fait part de ces nouvelles recommandations en matière de fréquence de consommation des produits de la mer et d'eau douce. Ainsi, intégrer du poisson dans vos menus deux fois par semaine, dont un poisson gras à forte teneur en oméga-3 (type saumon, sardine, hareng, maquereau...) est vivement conseillé. L'Anses recommande de varier les espèces ainsi que les lieux d'approvisionnement et de s'assurer de la provenance des coquillages (zones d'élevage autorisées et contrôlées). Aussi, veillez à ne consommer que deux fois par mois des poissons d'eau douce bio-accumulateurs comme l'anguille ou la carpe, susceptibles de concentrer des résidus de PCB ayant pollué certains cours d'eau. Pour les amateurs de poissons crus type sushis, carpaccio, marinades, etc., le temps de conservation ne doit pas dépasser 7 jours avant la consommation. Enfin, concernant les populations dites sensibles (femmes enceintes ou jeunes enfants), il est plutôt conseillé de rayer du menu toutes sortes de poissons crus.
En contrepartie des bénéfices, il existe certains risques
Certes, la consommation de poissons, de crustacés et de mollusques est recommandée, dans le respect d'une fréquence de consommation adaptée. Cependant, ces organismes vivent en contact permanent avec l'environnement. Les aliments qui en sont issus peuvent alors être contaminés par diverses substances chimiques pathogènes susceptibles d'exposer l'homme qui les ingère à certains risques sanitaires. Les coquillages n'y échappent pas. Ils peuvent concentrer par filtrage de l'eau une grande quantité de bactéries, virus et parasites, d'où l'importance de s'assurer de leur provenance.
La consommation de poissons et de crustacés, oui, mais... avec modération et selon certaines recommandations.
Source : Avis de l'Anses, juillet 2013.