Troubles musculo-squelettiques : 80 % des maladies professionnelles
Le premier rapport sur les troubles musculo-squelettiques (TMS) rendu en 2005 parlait d'une épidémie mondiale d'origine professionnelle. Cinq ans plus tard, les résultats ne sont pas positifs : les modes d'organisation du travail identifiés à l'époque par les chercheurs chargés de l'étude comme responsables des TMS n'ont pas été modifiés. Le travail est toujours en flux tendu, les exigences de polyvalence ou le recours aux intérimaires contribuent au développement des TMS en générant des rythmes de travail soutenus et une pression importante.
Les TMS sont le signe de dysfonctionnement et de pénibilité au travail dans les secteurs concernés. Ces troubles sont en constante augmentation depuis une dizaine d'années. Les TMS englobent à la fois les douleurs cervicales, lombaires, des articulations mais aussi les tendinites, les syndromes canalaires (dont le célèbre syndrome du canal carpien) avec des symptômes invalidants et qui s'aggravent au fil des années. En plus, ces symptômes sont présents aussi en dehors de l'exercice professionnel, devenant gênants voire handicapants au quotidien.
Les TMS constituent la première cause de maladie liée au travail et représente 80 % des maladies professionnelles en France, soit 40 000 personnes touchées par an en moyenne. Ils occupent la première place des maladies professionnelles reconnues dans plusieurs pays d'Europe. On estime que les travailleurs sont deux fois plus atteints par les TMS que la population générale.
Pour en savoir plus, lire notre Chat avec deux chercheuses de l'INRS
Source : InVS