Ce légume éloigne la grippe après 65 ans : voici la "dose magique" selon les nutritionnistes

L'épidémie de grippe est de retour. La grippe met le corps à plat pendant 7 à 10 jours, voire plus. On veut tous l'éviter. L'adage "on est ce qu'on mange" s'applique à l'ensemble du corps, mais il est particulièrement important pour le système immunitaire pendant la saison de la grippe. Les bonnes habitudes alimentaires sont une ligne de défense de première importance pour aider à prévenir la grippe, ou du moins à en atténuer la sévérité et la durée.

Parmi les aliments bénéfiques contre la grippe, l'un d'entre eux se distingue par son efficacité redoutable. Ce légume-racine constitue une excellente source de bêta-carotène, un phytonutriment essentiel précurseur de la vitamine A, elle-même cruciale pour le bon fonctionnement du système immunitaire. "Il favorise la santé respiratoire et intestinale et augmente le nombre de cellules immunitaires dans le corps", souligne Anna Taylor, diététicienne clinicienne dans une prestigieuse clinique américaine. Cet aliment est encore plus bénéfique pour les plus de 65 ans car "avec l'âge, notre immunité commence à décliner, mais si nous consommons les bons nutriments, nous pouvons aider notre système immunitaire à remplir sa fonction et à nous protéger contre les virus comme la grippe", poursuit l'experte en nutrition interrogée par l'AARP (Association américaine des personnes retraitées). 

Cet aliment est la patate douce, à mettre au menu 3 à 4 fois par semaine en guise de glucides. Ça permet de varier ses féculents et ça remplace facilement la portion de riz, de pâte ou de pain. S'il n'y a pas de "dose magique" spécifique à la prévention de la grippe, les nutritionnistes s'accordent sur une portion de 150 à 200 grammes de patate douce cuite (soit une moyenne patate). Au lieu de cuire les patates douces avec du beurre, la diététicienne recommande de les rôtir au four avec un filet d'huile d'olive, de l'origan et du poivre noir pour "bénéficier des bienfaits supplémentaires des épices, sans consommer trop de graisses saturées qui affaiblissent le système immunitaire", souligne-t-elle. En velouté, c'est également délicieux et ça soutient le système immunitaire. 

En complément, la diététicienne recommande la consommation d'aliments riches en zinc afin de stimuler la production de globules blancs (leucocytes) indispensables à l'immunité. C'est un oligo-élément dont on parle peu et qu'on a tendance à négliger, pourtant le zinc permet au système immunitaire de mieux fonctionner. Or le corps n'en stocke pas. Les nutritionnistes rappellent qu'une carence en zinc est particulièrement fréquente chez les seniors, les personnes végétariennes ou celles qui mangent peu d'aliments d'origine animale, d'où l'intérêt d'inclure régulièrement des aliments riches en zinc dans l'assiette. Parmi ceux-ci, on retrouve les huîtres, les crustacés, les viandes rouges (foie de beau, bœuf braisé, agneau...), les graines de courge et les noix de cajou.

Vous l'aurez compris, l'alimentation antigrippe ne repose pas sur un aliment "miracle", mais sur un ensemble de choix répétés chaque jour. Les légumes riches en bêta-carotène, les sources régulières de zinc, mais aussi les protéines de qualité, les fruits frais, les légumineuses et les céréales complètes créent un terrain plus résistant face aux virus. Les experts américains interrogés par l'AARP insistent sur ce point : un système immunitaire bien nourri répond plus vite et plus fort. En pratique, cela revient à remplir son assiette de produits simples, variés et peu transformés, et à limiter les graisses saturées qui fatiguent les défenses. Ce socle validé par les médecins ne remplace pas la vaccination, mais il l'accompagne. Il aide le corps à rester prêt quand la grippe circule largement.