Ni 50, ni 60 ans : voici l'âge à partir duquel il faut surveiller son cholestérol pour éviter l'AVC
Ce qui rend le cholestérol particulièrement sournois, c'est son absence totale de symptômes.
On parle souvent du cholestérol comme d'un problème de santé réservé aux seniors. Pourtant, les médecins et cardiologues s'accordent à dire qu'il ne faut pas attendre les premiers symptômes – souvent silencieux – pour s'en préoccuper. On le sait : cette graisse, indispensable au bon fonctionnement de l'organisme, peut devenir un ennemi fatal s'il est présent en excès, s'accumuler dans les artères et provoquer un infarctus ou un AVC sans prévenir.
Ce qui rend le cholestérol particulièrement sournois, c'est son absence totale de symptômes. On peut vivre avec un taux élevé de LDL (le "mauvais" cholestérol) sans s'en rendre compte, jusqu'au jour où un accident cardiaque survient brutalement. "D'où l'intérêt de mesurer régulièrement son taux, surtout si l'on mène une vie sédentaire ou si l'on suit une alimentation riche en graisses saturées. Un simple bilan sanguin suffit à en savoir plus et à agir en prévention", prévient le Pr Gérard Helft, cardiologue et Président de la Fédération française de Cardiologie.
"Le premier bilan lipidique, on conseille de le faire à l'âge de 40 ans pour la population générale et 35 ans en cas d'antécédents familiaux cardiovasculaires (infarctus, AVC, angine de poitrine...), de surpoids, de consommation de tabac, d'hypertension ou de diabète", préconise le cardiologue. Et ce, même en l'absence de symptômes. C'est aussi ce que recommandent les autorités sanitaires comme la Haute Autorité de Santé (HAS). Effectué en laboratoire, cette prise de sang (à jeun) permet de vérifier qu'il n'y a pas de hausse des triglycérides, souvent associée à une augmentation du taux de mauvais cholestérol. En fonction des résultats, le médecin traitant ou le cardiologue peut conseiller de modifier l'hygiène de vie pour rééquilibrer le cholestérol ou envisager un traitement.
Le traitement du cholestérol ne passe pas forcément par la prise de statines. Dans de nombreux cas, un rééquilibrage alimentaire, la pratique régulière d'une activité physique et une meilleure hygiène de vie suffisent à faire baisser les chiffres.