Une glycémie élevée augmenterait le risque de cancer - les chercheurs révèlent le taux à ne pas dépasser

Une glycémie élevée augmenterait le risque de cancer - les chercheurs révèlent le taux à ne pas dépasser

En particulier chez les plus de 55 ans.

Pour être en bonne santé, la glycémie, autrement dit le taux de sucre dans le sang, doit être la plus stable possible dans la journée. Si elle fait trop souvent des "pics", il y a un plus grand risque de problèmes cardiaques, diabète, maladies chroniques (endométriose, syndrome des ovaires polykystiques, acné, douleurs), prise de poids, troubles du sommeil, troubles digestifs, fatigue...

Dans la revue américaine Journal of the National Cancer Center en septembre, des chercheurs chinois ont mis en évidence un nouveau risque associé à une glycémie élevée : celui de développer un certain type de cancer. Pour connaître le taux à partir duquel le risque est important, les chercheurs ont analysé les données de santé - dont la glycémie - de deux cohortes (cohorte BioBank au Royaume-Uni et cohorte Kailuan en Chine) regroupant plus de 500 000 adultes suivis pendant près de 12 ans. Les personnes qui avaient déjà eu un cancer par le passé ont été exclues de l'étude.

Selon les observations des chercheurs, plus les personnes avaient une glycémie élevée, plus elles avaient un risque d'avoir un cancer colorectal (cancer du côlon ou du rectum) au cours de leur vie. Dans le détail : 

→ Les personnes qui affichaient un taux de glycémie inférieur à 4.29 mmol/L (soit 0.8 g/L) n'avaient pas de sur-risque particulier et étaient considérées comme le "groupe témoin". 

→ Les personnes qui avaient un taux de glycémie à jeun de 5.87 mmol/L (soit 1 g/L) avaient 10% de risque en plus d'avoir un cancer colorectal par rapport au groupe témoin. 

→ Les personnes qui avaient un taux de glycémie à jeun de 6.62 mmol/L (soit 1.2 g/L) avaient 23% de risque en plus

→ Le risque était vraiment critique (+61% de risque par rapport au groupe témoin) pour un taux de glycémie à jeun supérieur à 7,0 mmol/L, ce qui équivaut à un taux de 1,26 g/L. Soit le taux que l'on considère comme "inquiétant" et qui peut révéler un diabète.

Les personnes les plus à risque étaient les hommes de plus de 55 ans, avec un IMC plus élevé ou un mode de vie moins sain par rapport au groupe témoin. Pour prévenir le risque de cancer colorectal au cours de sa vie, "nos résultats suggèrent qu'un contrôle glycémique plus strict devrait être une priorité, en particulier pour les groupes d'âge plus jeunes" indiquent les chercheurs dans leur publication, précisant toutefois que les mécanismes précis restent à élucider.