Bali Belly : cette maladie peu connue peut gâcher vos vacances d'été (la destination à risque)

Beaucoup trop de voyageurs l'ignorent alors qu'elle peut conduire à l'hôpital.

Bali Belly : cette maladie peu connue peut gâcher vos vacances d'été (la destination à risque)
© 123rf-

Plages paradisiaques, eaux turquoises, douceur de vivre, couchers de soleil... Votre voyage approche ? Ou peut-être avez-vous déjà atteri ? Il est encore temps de lire ce qui suit pour éviter de ponctuer ce séjour tant attendu par un passage à l'hôpital. Car une maladie bien connue des locaux mais pas toujours des voyageurs menace de mettre votre organisme à plat. "Pour moi, ça a duré 15 jours entre le début des symptômes et la guérison et j'ai dû être hospitalisée pendant 5 heures pour être réhydratée et avoir un traitement antibiotiques" nous raconte Victoria. 

Le nom de cette fameuse maladie (qui sonne plutôt bien d'ailleurs) est "Bali Belly". Pourquoi ? Parce que "belly" en anglais signifie "ventre" en français et que c'est l'organe cible des symptômes de cette affection. Elle entraîne des maux de ventre, des nausées, des vomissements, une grosse fatigue mais surtout une diarrhée aigue. On parle aussi de "diarrhée du voyageur" ou "turista". Comme le rappelle le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), la diarrhée du voyageur est définie par l'émission d'au moins 3 selles non formées en 24 heures ou par l'émission de selles plus fréquentes que d'habitude chez l'enfant, durant un voyage ou dans les 7 jours suivant le retour. L'épisode est généralement "aigu, bénin et spontanément résolutif en 1 à 3 jours" mais il peut parfois être plus grave et requérir une prise en charge médicale.

A cause de quoi ?

Les diarrhées du voyageur comme le Bali Belly sont causées dans 80% des cas par des bactéries (Escherichia coli, Campylobacter, Shigella, Salmonella...) ; 10 à 15% par des virus (rotavirus, norovirus) et 5 à 10% par des parasites (Entamoeba histolytica, Giardia lamblia, Cryptosporidium…). Ces diarrhées se contractent principalement dans les régions où les normes d'hygiène, de salubrité de l'eau et des aliments sont moins strictes. Par exemple à Bali, île indonésienne où les habitants l'appellent "Bali Belly", mais aussi en Thaïlande, en Inde, en Afrique (Maroc, Égypte, Kenya), en Amérique latine (Mexique, Pérou, Brésil) et dans certains pays du Moyen-Orient. Pour l'éviter, il faut suivre à la lettre les consignes suivantes : 

  • Boire uniquement de l'eau en bouteille capsulée (et ouverte devant soi)
  • Utiliser de l'eau en bouteille capsulée pour se laver les dents
  • Éviter les glaçons qui pourraient être faits avec de l'eau non purifiée.
  • Manger des aliments bien cuits
  • Eviter les fruits et légumes crus qui ne peuvent pas être pelés (peler les fruits soi-même après s'être lavé les mains)
  • Se laver les mains régulièrement avec du savon ou utiliser un désinfectant pour les mains
  • Eviter les jus de fruits frais préparés de façon artisanale
  • Eviter les crudités, les coquillages, les plats réchauffés et buffets froids
  • Eviter les glaces artisanales
  • Bien cuire les œufs, les viandes, les poissons et les crustacés

Le HCSP recommande aux parents de faire vacciner les nourrissons de moins de 6 mois contre le rotavirus avant de partir dans une zone à risque. Il est très important quand on contracte la turista de s'hydrater en buvant beaucoup d'eau (salée/sucrée) et/ou des solutions de réhydratation. Il n'y a pas de prévention médicamenteuse. La prise de médicaments intervient en traitement selon la gravité de la maladie. Deux antibiotiques peuvent être prescrits, prioritairement l'azithromycine.

Avant un voyage à l'étranger, il est recommandé de consulter le site du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères pour avoir toutes les recommandations sanitaires. Pour un voyage en Indonésie par exemple, il est demandé de vérifier auprès d'un médecin ses vaccinations contre l'hépatite A, l'hépatite B, l'encéphalite japonaise, la rage, le typhoïde et le paludisme.