Les aliments qui contiennent cet oméga-3 freineraient la progression de la maladie de Charcot

Les aliments qui contiennent cet oméga-3 freineraient la progression de la maladie de Charcot

Les personnes atteintes de la SLA ou "maladie de Charcot" qui ont des niveaux plus élevés d'oméga-3 dans leur sang auraient un déclin physique plus lent et un risque plus faible de décès prématuré.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) aussi appelée "maladie de Charcot" est une maladie incurable qui réduit l'espérance de vie (20% des personnes atteintes vivent 5 ans ou plus après le diagnostic). En France, elle touche 5 000 à 7 000 personnes. Les scientifiques ne cessent de travailler sur cette maladie pour améliorer le quotidien des malades et ralentirait sa progression. Une nouvelle recherche a été publiée sur ce sujet le 21 juin, dans la revue Neurology. Menée sur 449 personnes atteintes de la SLA, elle montre l'intérêt des omégas-3 pour contre l'évolution de la maladie. 

Les auteurs ont noté de 0 à 40 la sévérité des symptômes et la progression de la maladie des 449 participants. Les scores les plus élevés indiquant des symptômes moins sévères de la maladie. Les chercheurs ont ensuite mesuré les niveaux d'acides gras oméga-3 dans leur sang et les ont répartis en quatre groupes, du plus haut au plus bas niveau d'acide gras oméga-3. Dix-huit mois plus tard, ils ont observé la survie des volontaires selon les groupes et l'état de leurs fonctions physiques

Ils ont alors découvert que l'oméga-3 "acide alpha-linolénique" ou ALA présentait le plus d'avantages. C'était l'oméga-3 le plus fortement associé à un déclin plus lent et à une diminution du risque de décès. Sur les 126 participants décédés dans les 18 mois suivant le début de l'étude, 33% appartenaient au groupe avec les niveaux d'ALA les plus bas, tandis que 19% appartenaient au groupe avec les niveaux d'ALA les plus élevés.

Un risque de décès réduit de 50%

En ajustant des facteurs tels que l'âge, le sexe, l'origine ethnique, l'IMC, la durée des symptômes et les antécédents familiaux de SLA, les chercheurs ont calculé que les participants présentant les niveaux les plus élevés d'ALA avaient un risque de décès 50% inférieur au cours de la période d'étude par rapport aux participants présentant les niveaux les plus bas. L'acide alpha-linolénique est particulièrement présent dans les graines de lin, graines de chia, les noix et les huiles de chia, de noix, de colza et de soja. Dans une moindre mesure, deux autres acides gras ont été associés à une réduction de la mortalité au cours de l'étude : l'acide eicosapentaénoïque, un oméga-3 présent dans les poissons gras et l'huile de poisson, et l'acide linoléique, un oméga-6 présent dans les huiles végétales, noix et graines. Les mêmes chercheurs avaient montré précédemment qu'une alimentation riche en ALA pouvait aussi agir en prévention, en réduisant le risque de développer la SLA.