Une jeune fille décède de la méningite : quels sont les premiers symptômes ?

Une jeune fille décède de la méningite : quels sont les premiers symptômes ?

A Nice, une lycéenne de 17 ans est décédée des suites d'une méningite foudroyante, probablement due à une infection invasive à méningocoque. Quels sont les premiers symptômes ? Comment éviter la contagion ?

Marie, une lycéenne de 17 ans, est décédée jeudi 13 juin 2019 des suites d'une méningite foudroyante. La jeune fille habitait à Levens, une commune des Alpes-Maritimes (06), et était scolarisée au lycée privé Sasserno de Nice en 1ère ES. Selon l'Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte-d'Azur, il s'agit d'un "cas de purpura fulminans probablement dû à une infection invasive à méningocoque", un type de méningite qui concerne principalement les enfants et les adolescents. "Les infections invasives à méningocoque peuvent se traduire par une fièvre, des maux de tête, une raideur de la nuque, des vomissements, de la gêne à la lumière (photophobie) ou l'apparition de taches sur le corps. Devant ces symptômes, il faut consulter rapidement un médecin", insiste l'ARS dans une lettre adressée aux parents d'élèves. "Dans la grande majorité des cas, la contamination d'une personne n'entraîne qu'une simple colonisation du nasopharynx", rassure l'Agence. Autrement dit, le porteur est sain et va héberger la bactérie pendant quelques semaines à quelques mois. Une infection sévère n'est observée que chez un petit nombre de personnes rencontrant la bactérie soit 1 pour 100 000 habitants chaque année.

Un traitement antibiotique pour les plus à risque

Face à ce décès brutal, l'Agence régionale de santé assure prendre toutes les mesures nécessaires et habituelles pour maîtriser le risque de transmission de la maladie au sein de la population. Elle a pour mission d'identifier et de joindre toutes les personnes ayant eu un contact à risque et justifiant d'un traitement antibiotique. En effet, seules les personnes considérées comme à risque doivent bénéficier d'un traitement antibiotique afin d'éviter la propagation de la maladie. Ce traitement doit être administré dans les 10 jours maximum suivant le contact avec le malade contagieux. Par précaution, plusieurs familles des élèves scolarisés au lycée Sasserno ont reçu un antibiotique. Toutefois, aucun lieu, vêtement ou objet n'ont dû être désinfectés. Par ailleurs, une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement scolaire. 

Quels sont les premiers symptômes d'une méningite ?

symptômes de la méningite bactérienne
© 123RF- designua

La méningite correspond à l'inflammation des membranes enveloppant le système nerveux central appelées "méninges". Dans sa forme la plus grave, qualifiée de foudroyante, la méningite peut être mortelle. L'inflammation est le plus souvent d'origine bactérienne, majoritairement à méningocoque. Le tableau est typiquement celui d'un enfant jeune, qui présente des signes cliniques de méningisme avec des maux de tête, une forte fièvre, une nuque raide et douloureuse, une difficulté à supporter la lumière appelée photophobie ou les sons, appelée phonophobie. Rapidement, peut apparaître sur la peau un purpura dit fulminans de par sa rapidité d'installation, caractérisé par des taches rouges sombres ne disparaissant pas lorsqu'une pression est exercée dessus. Dans ce cas, le SAMU doit être contacté pour mise en place d'un traitement en urgence à base d'antibiotiques. Prise en charge tôt, une guérison sans séquelle est possible.

La méningite bactérienne à méningocoque étant contagieuse par contact respiratoire, il faut être très prudent et mettre en place des mesures d'isolement en cas de suspicion. Une déclaration du cas à l'Agence régionale de santé (ARS) est également obligatoire. La vaccination est dorénavant préconisée pour les enfants. D'autres bactéries ou virus responsables de méningites sont prévenus par la vaccination (oreillons, poliomyélite...).

⇒ Pour tout savoir sur la méningite :