Nouveau cas de méningite en Bourgogne
Plusieurs cas de méningite sont recensés chaque année en France. Le dernier en date, celui d'un jeune homme de 17 ans à l'hôpital de Besançon. Cette infection peut être virale et bénigne, ou bactérienne et plus dangereuse avec une prise en charge en urgence.
[Mise à jour le 05/03/2019] A chaque nouveau cas de méningite en France, c'est la panique. Normale, cette infection qui touche particulièrement les enfants et les jeunes adultes peut avoir très vite une issue fatale. Le dernier cas en date, celui d'un jeune homme de 17 ans victime d'une infection invasive à méningocoque en Bourgogne-Franche-Comté dont l'état est toujours préoccupant selon l'Agence Régionale de Santé. Comme à chaque fois qu'un tel cas est signalé sur le territoire, l'ensemble de l'entourage a été contacté pour recevoir un traitement préventif adapté, indiquent nos confrères de France Bleu.
Méningite bactérienne : la plus grave et la plus urgente
La méningite est une infection des méninges, ces enveloppes qui entourent le cerveau. Elle peut être causée par une bactérie ou par un virus. Les méningites virales étant les plus répandues mais les moins graves. Les bactériennes (méningites à méningocoques) étant les plus graves. Il existe plusieurs types de bactéries méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B et C. Elles surviennent essentiellement chez les nourrissons et chez les moins de 5 ans, ainsi que chez les adolescents avant 25 ans. Bactérienne, la méningite peut être foudroyante en l’espace de quelques heures ou laisser sa victime avec de lourdes séquelles. Mais pour les parents, il est parfois difficile de réaliser la gravité des symptômes alors qu'il est indispensable de réagir très rapidement afin de bénéficier des traitements antibiotiques. Chaque année en France, sur 600 cas de méningites, le taux de décès est de 10 %. Et parmi les enfants qui s'en sortent, 50 % gardent des séquelles handicapantes, à vie : surdité, épilepsie, convulsions, amputations, handicaps moteurs, mais aussi difficultés cognitives, inadaptation scolaire, etc. En premier lieu, il faut savoir que la méningite bactérienne est imprévisible. Aussi, peut-elle toucher tout le monde, y compris les enfants en parfait état de santé.
Fièvre élevée, taches rouges sur la peau : attention !
La méningite se manifeste par des signes infectieux : fièvre élevée mal supportée, maux de tête et vomissements. De plus, elle s’accompagne d’un syndrome méningé, c'est-à-dire d'une raideur de la nuque accompagnée d'une gêne à la lumière. Elle peut aussi être associée à une éruption de points rouges ou mauves qui ne disparaissent pas à la pression (purpura), n'importe où sur la peau. Si ces signes apparaissent et en cas de doute, contactez en urgence le 15 ou votre médecin traitant.
Taux d'incidence des infections invasives à méningocoques (IIM) C par département de résidence, France, 2017.
Une couverture vaccinale encore trop insuffisante en France
Si le vaccin contre la méningite B n'est pas disponible en France, celui contre la méningite C est recommandé et remboursé dans le cadre du calendrier vaccinal chez les enfants, adolescents et jeunes adultes de 1 à 24 ans. Mais, la couverture vaccinale demeure insuffisante. Au 31 décembre 2017, selon l'InVS, la couverture vaccinale pour la dose recommandée à 12 mois ou en rattrapage jusqu'à l'âge de 24 ans était de 73% pour les nourrissons âgés de 2 ans et de 72 % pour les enfants âgés de 2 à 4 ans. La couverture vaccinale diminuait ensuite avec l'âge (65% pour les 5-9 ans, 40% pour les 10-14 ans, 28% pour les 15-19 ans et 15% pour les 20-24 ans). "La couverture vaccinale insuffisante chez les sujets âgés de 12 mois à 24 ans a été à l'origine d'un nombre élevé de cas et de décès qui auraient pu être évités si ces sujets avaient été vaccinés" souligne l'InVS dans son bilan. Le méningocoque est très contagieux, il ne faut pas l'oublier. De simples postillons ou des contacts directs peuvent suffire à transmettre la bactérie.