8 enfants allergiques sur 10 font du sport
Plus de huit enfants sur dix ayant une allergie respiratoire font du sport, selon une enquête Ifop/Fondation Stallergènes. Plus de la moitié d’entre eux éprouvent toutefois une gêne dans ce cadre.
Même si elles peuvent être synonymes de gênes, les allergies respiratoires n’empêchent pas les enfants de faire du sport. C’est que révèle une enquête Ifop/Fondation Stallergènes réalisée sur 310 parents d’enfants souffrant d’allergies respiratoires. Ce sont en effet 88% des enfants souffrant d’allergies respiratoires qui pratiquent une activité sportive, et cela quel que soit leur milieu social. 44% d’entre eux en font d’ailleurs régulièrement. Cette tendance est d’autant plus vraie que les enfants habitent en zone rurale. Ces enfants allergiques sont toutefois 67% à éprouver une gêne au cours de leurs activités sportives. Il semblerait qu’elle soit d’autant plus marquée que l’activité sportive s’exerce dans des zones urbanisées.
Des répercussions physiques et psychologiques. Les allergies respiratoires peuvent avoir des conséquences directes sur les capacités physiques de l’enfant. Ce sont ainsi 69% des parents d’enfants souffrant d’allergies respiratoires qui remarquent des baisses de performance chez leur bambin. Mais cette gêne n’a pas que des répercussions sur le physique. L’enquête met également en évidence des conséquences psychologiques. Près de la moitié des parents mentionnent ainsi un impact négatif sur la confiance et l’estime de soi de l’enfant. "Si l’enfant l’a exprimé, c’est qu’il est important de le traiter par des moyens appropriés, mais aussi et surtout de provoquer chez lui une réassurance, le but étant de retrouver une pratique sportive normale", affirme le Dr Bertrand Delaisi, pneumo-pédiatre et allergologue.
Eviter les lieux exposés aux allergènes. Le pneumologue rappelle qu’un "enfant allergique doit pratiquer un sport, tout comme il doit pouvoir mener une vie normale sans être marginalisé. C’est un message fort : pas ou peu de restrictions !" Les enfants allergiques peuvent pratiquer quasiment tous les sport. Il faut toutefois prendre en compte l’allergie respiratoire et les allergènes impliqués pour essayer d’éviter les lieux exposés. Pour 61% des parents, l’allergie influe en effet sur le choix du sport de l’enfant.
Les sports avec hyperventilation à éviter. La natation est largement pratiquée par les allergiques. La raison ? "La piscine est un milieu comportant moins d’allergènes et l’air ambiant humide présente l’avantage d’être moins "asthmogène", évitant ainsi le refroidissement de la muqueuse bronchique", assure le Dr Delaisi. Celui-ci déclare par ailleurs que "les sports qui posent problème sont pour l'essentiel les sports d'endurance avec hyperventilation prolongée type athlétisme, football, rugby…. Ces sports augmentent le risque de symptômes d'asthme ou d'allergie mais d'un autre côté font travailler beaucoup les capacités respiratoires ce qui est intéressant". Seules deux activités sont contre-indiquées l’équitation et la plongée sous-marine. La première est déconseillée en cas d’allergie aux phanères de l’animal, moisissures et acariens. La seconde impose des aménagements en raison d’un risque d’embolie gazeuse.