Une campagne pour mieux connaître les moyens de dépistage du VIH
A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, le ministère de la Santé et Santé publique France lancent une campagne de prévention pour valoriser au mieux les différentes techniques de dépistage.
Ces dernières années, l'offre de dépistage du VIH s'est considérablement développée... Pourtant, en 2016, d'après les données de Santé publique France, le nombre de découverte de séropositivité au virus du sida est estimé à environ 6 000 dont 27 % à un stade avancé de l'infection. Aussi, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH le 1er décembre prochain, le ministère des Solidarités et de la Santé, associé à Santé publique France, lancent une campagne d'information autour de la complémentarité des dispositifs de dépistage. Objectifs ? Informer rapidement les personnes non diagnostiquées et réduire le délai entre l'infection et le diagnostic pour éviter les nouvelles contaminations.
L'importance vitale du diagnostic
25 000 personnes en France ignorent leur séropositivité, selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire. Environ 40 % sont des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, 40 % sont des migrant(e)s hétérosexuel(le)s (dont les 3/4 sont nés dans un pays d'Afrique subsaharienne) et 20 % sont des hétérosexuel(le)s né(e)s en France. Ces données confirment ainsi que pour réduire le nombre de personnes infectées mais non diagnostiquées, il est indispensable d'informer sur la complémentarité de l'offre de dépistage.
Qui plus est, les données de la déclaration obligatoire du VIH montrent que les co-infections par les infections sexuellement transmissibles (IST) sont fréquentes au moment du diagnostic de l'infection au virus du sida ou dans les 12 mois précédant ce diagnostic. Il apparaît donc primordial de combiner le dépistage du VIH à celui des autres IST.
Une offre variée pour s'adapter aux besoins de chacun
"Les modes de dépistage du VIH s'adaptent à votre vie" : telle est la signature de la nouvelle campagne de prévention qui se donne pour objectif de lever les barrières d'ordre psychologique comme le stress lié à l'attente des résultats ou encore la crainte d'être stigmatisé. François Bourdillon, directeur général de Santé publique France rappelle ainsi que "la seule façon de connaître son statut sérologique, c'est le dépistage. C'est un outil de prévention majeur pour contrôler l'épidémie". Par conséquent, les nouvelles affiches de communication présentent de manière claire les quatre façons de faire un test de dépistage VIH et/ou des infections sexuellement transmissibles :
- Le test dans un laboratoire d'analyses médicales qui est remboursé sur ordonnance d'un médecin.
- Le test dans un CeGIDD (Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites et des IST) qui est gratuit, anonyme, sans rendez-vous. Certains de ces centres proposent également le dépistage des autres IST.
- Le TROD (Test Rapide d'Orientation Diagnostique) proposé par les acteurs associatifs est gratuit, anonyme et permet d'avoir un résultat rapide et d'être accompagné par des chargés de prévention formés.
- L'autotest est en vente dans les pharmacies et permet de faire le test soi-même, à la maison, et d'obtenir un résultat rapide au moment souhaité.