30 % des étudiants en médecine dopés pour être plus performants
Un tiers des carabins auraient recours aux psychostimulants pour améliorer leurs performances intellectuelles selon une étude française.
Dans tous les cas, l’objectif est le même : se maintenir éveillé face à la fatigue accumulée et surtout tenir toute la journée afin de rester productif. D'ailleurs, consommer des stimulants pour accroître ses performances intellectuelles n’est ni rare, ni tabou, chez les étudiants, notamment au moment des concours. Selon une enquête de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), réalisée en 2006 sur la consommation de remontants ou de stimulants, un étudiant sur cinq (16%) déclarait prendre des substances dopantes. Mais chez les étudiants en médecine, le phénomène semble prendre de l’ampleur, sans doute en raison du rythme et de la pression psychologique, imposés au moment du concours d’entrée, puis en sixième année lors du passage du concours de l’internat.
Et pour cause, selon une étude inédite française menée par l’hôpital Henri Mondor (Créteil) auprès de 1700 étudiants et dont Le Monde du 24 août se fait l’écho, de nombreux carabins consomment des produits dopants. Hors café et vitamine C, la majorité d’entre eux (30%) se procurent des produits en vente libre en pharmacie, comme les tablettes de caféine concentrée, le Guronsan ou encore les boissons énergétiques. Plus inquiétant, 7% des étudiants en médecine se doppent avec des médicaments délivrés sur ordonnance, comme les corticoïdes ou la Ritaline. Et environ 5 % d’entre eux avouent avoir déjà consommé des substances illicites, comme la cocaïne.
Effets secondaires, palpitations… Si les étudiants n’hésitent plus à recourir aux médicaments pour doper leurs performances, rappelons que ces conduites peuvent avoir des répercussions sur la santé à plus ou moins long terme, même si les effets varient notamment selon la nature des substances consommées et la durée de consommation. D’une manière générale, la prise de médicament n’est jamais anodine. Outre les risques de dépendance, certains peuvent causer des effets secondaires désagréables, comme les nausées ou les palpitations. Avoir un bon sommeil, pratiquer une activité physique et apprendre à se relaxer peuvent aider à se maintenir en forme mentalement et physiquement, et sans l’aide de molécules chimiques.