Quand Google réinvente la médecine
Jusqu'où ira Google ? Le groupe américain travaille sur une technologie révolutionnaire de diagnostic prédictif. L'idée : prévoir une tumeur ou une crise cardiaque avant même qu'elles n'apparaissent.
Ce n'est pas de la science-fiction. La firme américaine Google annonce qu'elle a mis au point une technologie révolutionnaire capable de détecter les maladies avant qu'elles ne se développent, peut-on lire dans Les Echos.
L'idée, c'est de faire circuler dans le sang des particules de l'ordre du nanomètre (soit 2000 fois plus petites que des cellules sanguines) via un comprimé que l'on avalerait. Une fois dans le sang, les nano-particules seraient capables de mesurer d'infimes modifications biochimiques annonciatrices d'une pathologie, d'un AVC, d'un infarctus, etc. Les données seraient ensuite collectées grâce un objet connecté. L'objectif étant de "transformer radicalement le diagnostic médical, explique Andrew Conrad, directeur de Google X Life Sciences et ancien chef scientifique de LabCorp, géant américain des analyses médicales. Nous voulons passer d'un diagnostic réactif, effectué une fois que la maladie s'est déclenchée, à un diagnostic proactif, qui se ferait tout au long de la vie."
"Nous en sommes encore à un stade très précoce", précise par ailleurs Andrew Conrad. Aussi, le projet pourrait voir le jour dans une dizaine d'années. En attendant, la firme cherche un partenaire pour développer cette technologie.
Demain, Google pourra nous faire gagner des années de vie ? Ce n'est pas la première fois que Google X, qui regroupe 150 spécialistes des sciences du vivant, fait ce type d'annonce. La firme est déjà à l'origine du projet de lentilles de contact connectées conçues pour guérir certaines pathologies oculaires. Google est aussi très impliqué dans le séquençage de l'ADN, au travers de sa filiale 23andMe, dirigée par la femme de Sergei Brin, l'un des fondateurs de Google. C'est d'ailleurs par ce procédé génétique que ce dernier a découvert qu'il avait une forte probabilité de développer la maladie de Parkinson. Aujourd'hui, il suit même un régime alimentaire particulier, il fait de l'exercice, il ne fume pas... Tout ça pour tenter de minimiser ses risques. La firme américaine travaille également sur la compréhension des mécanismes qui mènent au vieillissement des cellules. Faire gagner des années de vie : un potentiel business qui n'a pas échappé à Google. Pour en revenir à son dernier défit de nano-diagnostic, le journal Les Echos observe que "ce n'est sans doute qu'une première étape sur le chemin de l'immortalité dont rêvent à demi-mot les fondateurs de Google". Fascinant mais angoissant.