Médicaments en grande surface : êtes-vous pour ou contre ?
Près de 9 pharmacies sur 10 étaient en grève ce mardi. En cause : la réforme des professions réglementées et l'éventuelle fin de leur monopole sur la vente de médicaments.
"Ma pharmacie ne fermera pas.com", "Pharmaciens en colère", "Médicaments en supermarché = hausse du pouvoir d'achat, stop au mensonge", "Pouvoir d'achat, la pilule est un peu grosse"... Plusieurs centaines de pharmaciens, blouses blanches sur le dos, se sont massés ce 30 septembre à Paris, devant le Sénat puis devant Bercy, pour exprimer leur opposition au projet gouvernemental de réforme des professions réglementées, auxquelles ils appartiennent. Selon le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, "87 % de pharmacies" étaient fermées sur l'ensemble du territoire et environ 10 % des pharmacies "ont été réquisitionnées pour assurer le service de garde ".
Dans le viseur des grévistes, le projet de loi "pour la croissance" que prépare le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. Projet de loi qui pourrait autoriser les grandes surfaces à vendre des médicaments sans ordonnance, comme le Doliprane ou le Spasfon. L'idée étant de libéraliser la vente des médicaments, alors que les écarts tarifaires entre les officines restent importants : de 1 à 4 sur les médicaments non remboursables. En décembre dernier, l'Autorité de la concurrence proposait de créer des espaces de vente dédiés gérés par un pharmacien diplômé. L'UFC Que Choisir avait applaudit, précisant que "ces baisses de prix concerneraient à la fois les achats en grandes surfaces, mais aussi en pharmacies, puisque celles-ci devraient baisser leurs marges face à cette nouvelle concurrence".
En Vidéo : Beaucoup de pharmacies étaient fermées mardi 30 septembre 2014, en raison d'une grève pour protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées et la vente en libre service des médicaments sans ordonnance. Réactions dans la rue à Paris.
Donnez votre avis