La baisse de testostérone, à l'origine de la civilisation humaine ?
Une étude réalisée par des chercheurs américains affirme que la diminution de l'hormone masculine chez l'Homo sapiens serait à l'origine de la civilisation humaine.
Chez les mammifères, la testostérone intervient dans la virilisation et joue un rôle important sur la libido. Dans la croyance populaire, on associe très souvent l'excès de testostérone à des comportements machos voire bestiaux. S'il s'agit d'un parallèle rapide, la testostérone aurait bel et bien un effet sur le comportement des hommes.
Une étude publiée dans la revue Current Anthropology suggère que la baisse du taux de testostérone chez les hommes, survenue il y a 50 000 ans, serait liée aux progrès... de l'humanité.
Comment les scientifiques en sont-ils arrivés à cette conclusion ? Des professeurs de l'Université de l'Utah ont étudié 1 400 crânes anciens et modernes, dont 13 âgés de plus de 80 000 ans et 41 vieux de 10 000 à 36 000 ans. Grâce à leur forme, ils ont pu déterminer dans quelle proportion les hormones masculines avaient évolué.
Résultat : la baisse de testostérone observée coïncide presque toujours aux périodes prospères, qui ont vu naître les toutes premières inventions des hommes et donc les progrès techniques et artistiques.
Robert Cieri, l'un des auteurs de l'étude, explique que "le comportement humain moderne et l'innovation technique, qui ont permis des échanges culturels rapides et la naissance de l'art, sont probablement apparus en même temps que nous avons développé un comportement plus coopératif". C'est donc cette féminisation de l'homo sapiens qui expliquerait pourquoi et comment nous sommes devenus civilisés.
Cependant, il reste pour l'instant impossible de savoir si c'est la baisse d'hormones qui a entraîné ces changements, ou s'il s'agit du phénomène inverse.