Vente de médicaments : bientôt la fin du monopole des pharmacies ?
L'Inspection Générale des Finances s'attaque aux marges des pharmaciens sur certains médicaments et préconise de mettre fin à ce monopole afin de faire jouer la concurrence.
Dans un récent rapport sur les professions réglementées, l'Inspection Générale des Finances (IGF) dénonce les marges appliquées par les officines sur certains médicaments, faute de concurrence.
Dans ce rapport, que s'est procurés Les Echos, deux catégories sont concernées : les médicaments dont prescription est facultative mais remboursables (Doliprane, Spasfon, Aspegic...) d'une part et les médicaments non remboursés (Nurofen, Humex, Fervex...), d'autre part.
En ce qui concerne la première catégorie, le prix est fixé par l'Etat, mais les pharmaciens ont la possibilité d'augmenter leur marge en négociant auprès du laboratoire. Pour la seconde, le pharmacien est libre de fixer le tarif qu'il veut. A tel point que le prix des médicaments non remboursés a augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans, selon le rapport de l'IGF, qui recommande ainsi de mettre fin au monopole des pharmaciens en misant sur le jeu de la concurrence pour faire baisser les prix.
Néanmoins, le rapport souligne que "les pouvoirs publics maintiennent leur exigence d'intervention d'un professionnel qualifié".
Le résultat final attendu ? Une hausse du pouvoir d'achat du consommateur.
Cette libéralisation pourrait aussi à terme mener à une diminution des tarifs réglementés des médicaments remboursables et donc diminuer leur poids dans les remboursements de l'Assurance maladie.
Le distributeur Leclerc, qui fait savoir depuis longtemps déjà sa volonté de se lancer sur ce segment, promet une baisse de 25 à 30 % des prix.